(Ottawa) Le premier ministre Justin Trudeau laisse entendre que le Canada arrêterait le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’il met les pieds dans le pays, conformément au mandat émis par la Cour pénale internationale.
Michel Saba
La Presse Canadienne
“Le Canada est l’un des fondateurs de nos systèmes de droit international et nous suivrons toujours les décisions et règlements de ces organismes”, a-t-il déclaré jeudi lors d’une conférence de presse à Toronto.
Appelés à clarifier la position canadienne, ni le bureau de M. Trudeau ni celui de sa ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, n’ont répondu dans l’immédiat aux questions de La Presse Canadienne.
Devant les journalistes, M. Trudeau a réitéré l’importance de respecter le droit international, son appel à un cessez-le-feu à Gaza et au Liban et à trouver une voie vers la solution à deux États « avec un État palestinien pacifique et apaisé ». en sécurité à côté d’un État israélien pacifique et sécurisé.
« Nous avons besoin d’un cessez-le-feu », a-t-il insisté. Nous avons besoin que le Hamas dépose les armes. Nous devons libérer les otages. Nous avons besoin de fournir beaucoup plus d’aide humanitaire à ceux qui en ont besoin. »
La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant et des responsables du Hamas, les accusant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Selon la Cour pénale internationale, ces crimes se sont produits dans le contexte de la guerre à Gaza et des attentats d’octobre 2023 qui ont déclenché l’offensive israélienne sur le territoire palestinien.
Cette décision rend M. Netanyahu et les autres accusés recherchés au niveau international, ce qui pourrait les isoler davantage et compliquer les efforts visant à négocier un cessez-le-feu pour mettre fin au conflit.
En mai, M. Trudeau a refusé de prendre position lorsque le procureur général de la CPI a demandé des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu, son ministre de la Défense et de hauts dirigeants du Hamas.
M. Trudeau avait affirmé que le tribunal est « indépendant » dans son travail et qu’il appelle toujours au respect du droit international. Cependant, il a trouvé « inquiétant » le « sentiment d’équivalence » entre les dirigeants démocratiquement élus d’Israël et les terroristes qui dirigent le Hamas.
Avec des informations de l’Associated Press