Un important réseau et trafic de pêche illégale a été démantelé ce lundi 18 novembre par le
Gendarmerie Maritime de Méditerranée.
Depuis février 2024, plusieurs transactions représentant environ 100kg de palourdes pêchées tous les 2 jours par plus d’une vingtaine de pêcheurs différents ont été mises en avant.
Ils revendaient ensuite le tout à une société d’achat et de revente de coquillages basée dans l’Hérault, qui revendait elle-même ces palourdes à des restaurateurs ou à des consommateurs sans mentionner leur origine.
Les pêcheurs étaient « payé en espèces, sans factures, parfois contre virements bancaires vers des comptes de blanchiment »indique à l’AFP le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon.
« Les investigations ont établi que les dirigeants de l’entreprise ont donné instruction à ces pêcheurs de leur fournir des palourdes de manière très régulière et en grande quantité »il a expliqué.
Au total, 24 tonnes ont été échangées depuis février, pour une somme cachée de plus de 163 000 euros, évaluée à la vente entre 600 et 700 000 euros, selon le procureur.
Ces produits de la pêche de l’étang de Berre (13) étaient ensuite revendus à des restaurateurs ou à des consommateurs, sans mention de leur origine. Depuis février dernier, plus de 24 tonnes de palourdes ont été frauduleusement retirées des ressources halieutiques de l’étang de Berre.
Poursuivies pour travail dissimulé en bande organisée et blanchiment, 25 personnes ont été interpellées ou convoquées ce lundi 18 novembre par la Gendarmerie Maritime, les services de l’URSSAF, de la DGFIP, les services vétérinaires des DDPP 13 et 34 ainsi que comme les groupes de gendarmerie départementale des Bouches-du-Rhône et de l’Hérault.
Outre les nombreuses enquêtes et surveillances préliminaires menées depuis février, l’opération d’arrestation de ces auteurs de fraude et de blanchiment a rassemblé une cinquantaine de gendarmes maritimes des compagnies de Marseille, Toulon et de la Brigade de recherches de Marseille.
L’ensemble du dispositif est placé sous la direction du commandant en second de la compagnie de Gendarmerie Maritime de Marseille.
A l’issue des gardes à vue et des auditions, le parquet d’Aix-en-Provence a poursuivi devant le tribunal correctionnel les 8 principaux protagonistes, dont la société, personne morale, et a convoqué 10 autres protagonistes à une audience préliminaire de reconnaissance. de culpabilité, 2 aux fins d’une ordonnance pénale,
et 5 aux fins de composition criminelle.
Deux véhicules et 159 000 euros ont été saisis
