Ousmane Sonko est un guerrier qui ne connaît pas la peur. Il aime la confrontation. Il a battu tous ses adversaires depuis sa résistance en 2021. Il a porté son candidat à la présidence de la République. Et il a aussi fait de son parti PASTEF, la première force politique du Sénégal. Au lendemain des élections législatives où les Sénégalais ont confié leur destin à Ousmane Sonko en lui donnant une majorité plus que confortable à l’Assemblée nationale, le nouvel homme fort du pays annonce les priorités du nouveau régime. Et ces priorités traduisent le sentiment de haine qu’Ousmane Sonko éprouve envers les dignitaires de l’ancien régime. Cette fixation éloigne Sonko des véritables priorités du peuple.
Il y a 8 mois, les Sénégalais, dans leur écrasante majorité, choisissaient 1est tour à tour le candidat proposé par Ousmane Sonko, leader du Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF). Cette volonté du peuple d’écarter du pouvoir les anciens dignitaires qui ont gouverné ce pays pendant 12 ans reflétait le sentiment général des populations frustrées et abandonnées par la gouvernance clanique. Et les Sénégalais ont élu le président Diomaye pour son programme basé sur la politique de rupture proposée par le leader du PASTEF, Ousmane Sonko.
Et avec les résultats des élections législatives, les Sénégalais ont offert à Sonko le pouvoir total pour mettre en œuvre sa politique de rupture qui offrirait aux Sénégalais de meilleures conditions de vie. Sur les 165 sièges de l’Assemblée nationale, les Sénégalais ont donné à Ousmane Sonko et à son parti PASTEF une majorité confortable et absolue de plus de 130 députés. Tout cela pour que le leader du PASTEF ait carte blanche pour changer le quotidien difficile des Sénégalais. Malgré les attentes des Sénégalais, les responsables du parti PASTEF ont rapidement annoncé les priorités des nouvelles autorités qui n’ont rien à voir avec celles des populations.
Selon plusieurs dignitaires du PASTEF, porte-parole autorisés du parti au pouvoir, les premiers projets de Sonko ont été définis. Il s’agit de la loi d’amnistie qui doit être abolie et de la Haute Cour de Justice qui doit être créée pour juger l’ancien président Macky Sall et ses anciens ministres mis en cause par Sonko. La loi d’amnistie a été adoptée le 28 février 2024 par le Conseil des ministres et approuvée mercredi 6 mars 2024 par la majorité des députés. Sur les 165 parlementaires, 94 députés ont voté pour son adoption, 49 contre et 3 abstentions.
Que dit cette loi d’amnistie ?
La loi d’amnistie couvrira « tous les actes susceptibles de constituer une infraction pénale ou correctionnelle, commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, tant au Sénégal qu’à l’étranger, relatifs à des manifestations ou ayant des motivations politiques, y compris ceux commis par tous les médias de communication, que leurs auteurs aient été jugé ou non « . Sonko veut abroger cette loi pour poursuivre l’ex-président, ainsi que les forces de l’ordre comme Félix Antoine Diome, ex-ministre de l’intérieur, et le général Moussa Fall, ancien patron de la gendarmerie. C’est la haine de Sonko qui le pousse à faire de l’abrogation de la loi d’amnistie et de la Haute Cour de Justice les priorités.
Ousmane Sonko met au second plan les vraies priorités qui sont la baisse des prix des produits de première nécessité, l’emploi des jeunes, l’amélioration du système de santé et du secteur éducatif, la renégociation des accords de pêche, la lutte contre l’insécurité, l’arrêt de l’émigration irrégulière. , l’augmentation des salaires, la relance de l’artisanat, le partenariat avec le secteur privé national et l’adoption d’un nouveau cadre pour les PME/PMI.
Les Sénégalais réclament du « Jog Job ». Ousmane Sonko peut prendre soin des Sénégalais et laisser la justice suivre son cours avec la poursuite des personnes soupçonnées de malversations ou d’objectifs. Ousmane Sonko devrait laisser la justice faire son travail et ne pas s’immiscer dans le travail du procureur et du pool financier judiciaire. Sonko a accusé plusieurs anciens responsables sans respecter le principe de la présomption d’innocence.
Mame Penda Sow pour xibaaru.sn