Réseau express métropolitain | « On peut arrêter de dire qu’on s’introduit »

Réseau express métropolitain | « On peut arrêter de dire qu’on s’introduit »
Réseau express métropolitain | « On peut arrêter de dire qu’on s’introduit »

En service depuis près d’un an, le tronçon Rive-Sud du Réseau express métropolitain (REM) termine maintenant sa phase de rodage, connue sous le nom de CDPQ Infra. L’opérateur estime avoir réalisé des progrès significatifs en termes de gestion et de communication depuis l’inauguration, un constat partagé par les experts, qui soulignent toutefois que plusieurs problèmes subsistent.


Publié à 1h41

Mis à jour à 6h00

« Cela fait un moment que nous utilisons le mot rodage. Ici, nous sommes presque à notre première année d’existence. Je pense qu’on peut arrêter de dire qu’on est en progrès avec un R majuscule», explique le directeur adjoint des communications de CDPQ Infra, Francis Labbé, en entrevue avec La presse.

Depuis le lancement du tronçon Rive-Sud du REM, le 31 juillet, la Caisse de dépôt se dit « en phase de rodage », une expression qu’elle utilise parfois pour justifier les pannes du train léger, comme les pannes répétées du REM. pannes ou même interruptions de service prolongées.

Mais près de 11 mois plus tard, cette période touche officiellement à sa fin. Et selon M. Labbé, certains signes ne mentent pas.

Par exemple, s’il y a quelques mois seulement, le redémarrage du train léger après une panne prenait une heure en moyenne, « nous en sommes désormais à environ 20 minutes », note le porte-parole Francis Labbé.

« C’est un changement majeur pour nous, et cela explique que les pannes soient moins nombreuses et durent moins longtemps la plupart du temps », affirme-t-il.

Au niveau de la communication, « nous nous sommes aussi beaucoup améliorés », estime Francis Labbé. Outre le réseau social X, plusieurs autres canaux de communication ont été mis en place pour tenir les utilisateurs informés des incidents, notamment un service de SMS. Certains messages de la station ont également été révisés.

« Louer ailleurs »

Chez Trajectoire Québec, un organisme défendant les intérêts des usagers du transport collectif, la directrice générale, Sarah V. Doyon, estime également que le REM «est parti ailleurs, et ne fonctionne plus bien».

Après, cela ne veut pas dire que parce que nous ne courons plus, il n’y aura jamais de pannes, mais nous espérons qu’elles seront moins nombreuses et surtout que la réponse sera mieux gérée. Je ne veux plus entendre dire que nous sommes à l’entraînement. Désormais, la machine est bien huilée, ce n’est plus une excuse.

Sarah V. Doyon, de Trajectoire Québec

À ses yeux, le défi le plus complexe viendra « quand ils devront migrer vers un centre de contrôle unique ». « Présentement, il y en a un sur la Rive-Sud, il y en aura un pour les autres succursales, mais ensuite tout sera intégré en une seule. Je sais que cet aspect inquiète la Caisse de dépôt, qui a peu de temps pour le faire avec un système qui tourne tout le temps. Cela va être un moment crucial», insiste-t-elle.

« Pour le reste, on espère qu’ils ont suffisamment appris sur la Rive-Sud pour ne pas commettre les mêmes erreurs sur les autres tronçons. »

À l’Université de Montréal, l’expert en planification des transports Pierre Barrieau apporte une autre perspective. « Une année, c’est bien, mais compte tenu de la gestion des interruptions, je ne pense pas que nous soyons totalement hors du temps de fonctionnement. Que ce soit pour les personnes à mobilité réduite ou les problèmes de climatisation, il y a encore des choses importantes à peaufiner», estime-t-il.

Selon lui, le train léger sur rail d’Ottawa, qui a connu plusieurs ratés au départ, « vient d’atteindre sa maturité après plus de trois ans de service ». « Avec le REM, nous sommes proches, mais je ne crierais pas nécessairement encore victoire. Néanmoins, la situation s’améliore grandement chaque mois», assure M. Barrieau.

Ce qu’il faut également garder à l’esprit, c’est que l’hiver reviendra. Et compte tenu des difficultés rencontrées la saison dernière, on peut penser qu’il y aura du rodage lors du deuxième hiver.

Pierre Barrieau, expert en planification des transports

« Il faut aussi tenir compte de l’impact de l’ouverture des nouvelles succursales du REM, quelque part en 2025. Évidemment, il y aura des perturbations sur le tronçon Rive-Sud», laisse également entendre l’expert.

Quitter les mises à jour

Presque chaque week-end depuis plusieurs mois, le Réseau express métropolitain (REM) doit fermer en début de journée pour effectuer des « mises à jour » de ses systèmes. Un processus nécessaire, qui devrait cependant s’estomper d’ici la fin de l’été.

Une telle mise à jour pourrait affecter plusieurs composants du tramway. «Il peut s’agir des écrans dans les voitures, des systèmes qui permettent de communiquer avec les passagers ou de corrections de bugs mineurs dans les logiciels des systèmes de manège», illustre Francis Labbé.

En règle générale, le processus prend six heures. Et comme le REM est en service 20 heures par jour, deux heures de service doivent donc être supprimées à chaque fois. «Le défi, c’est qu’une fois nos tests terminés la nuit, il faut remettre la version précédente dans les trains», explique M. Labbé.

« Cela dit, il y en aura nettement moins d’ici la fin de l’été, c’est l’engagement que nous prenons. Quelque part, le système aura donc gagné en maturité», conclut le porte-parole.

 
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