Dans le département, les savonneries se sont multipliées ces dernières années. Le Moulin à Savon a été l’une des premières entreprises à arriver sur le marché en 2015.
Lorsqu’elle découvre par hasard le monde des savons, Viviane Poirson imagine immédiatement créer sa propre entreprise. « Ce qui m’a décidé, c’est qu’il n’y avait pas de savonnerie dans le département. Et j’en ai vu ailleurs qui ont fait un carton. Je me suis dit : « Je suis sûr que ça va marcher ».
A pioneer in Indre-et-Loire, she launched her soap factory, Le Moulin à Savon, in Saint-Pierre-des-Corps in 2015. « J’avais fait un master de Français Langue Etrangère et j’ai enseigné pendant quelques annéesexplique-t-elle. Mais j’ai su très tôt que je souhaitais faire un travail artisanal, si possible avec des matériaux agricoles locaux et des huiles essentielles. J’avais besoin de quelque chose de plus manuel, de plus concret. J’avais besoin de toucher la matière. »
Le secteur présente un avantage : l’investissement initial est faible. « Ce qui coûte cher, c’est la validation des recettes par un toxicologue. Pour le reste, ce sont principalement du matériel de cuisine, des casseroles, des moules, des fouets, etc. »
Les clients répondent présent et à partir de 2016, la savonnerie connaît une croissance exponentielle. Son mari la rejoint dans son activité. Elle commence à travailler avec les Amap, les magasins bio du département, et se rend sur les marchés.
« L’offre est trop importante »
Elle a également choisi de prendre la mention Nature et Progrès : « J’ai rejoint un réseau de producteurs locaux et cela m’a sensibilisé aux enjeux agricoles. Désormais, je suis très impliqué dans l’agriculture paysanne. » Elle a également développé une gamme de savons aux ingrédients 100% français, Le Petit Tourangeau.
Le déménagement de la savonnerie à Reugny, la crise du bio et l’augmentation du nombre de savonneries dans le département ont entraîné une baisse importante de son activité, de l’ordre de 20 % du chiffre d’affaires. Depuis 2021, cela n’a fait que baisser.
« L’offre est un peu trop importante par rapport à la demande. C’est surprenant car dans le Loiret, les savonneries sont peu nombreuses. Est-ce l’aspect touristique du département qui joue un rôle ? Je ne sais pas “confie-t-elle. Il existe une quinzaine de savonneries en Indre-et-Loire.
La baisse d’activité lui donne cependant envie d’explorer sa créativité. Viviane Poirson continue de développer ses gammes de produits, notamment des baumes et des huiles pour le visage. «Je sens que l’activité va reprendre»dit-elle avec optimisme.