Clauses de porte dans les mairies rurales du Gard, notamment dans les Cévennes. C’est l’action menée depuis mardi et jusqu’au jeudi 21 novembre par près d’une cinquantaine de communes du département à l’initiative de l’association des maires ruraux du Gard.
« Il y a des actions sur tout le territoire national, des mobilisations devant les préfectures, il y a une cinquantaine de mairies à fermer dans le Gard. Toutes ces actions symboliques, je l’espère, seront entendues par le gouvernement »a expliqué son président Sylvain André, maire communiste de Cendras, sur la chaîne France Bleu Gard Lozère. Les coupes budgétaires massives d’au moins 5 milliards d’euros imposées aux collectivités locales sont « moins de services publics, moins d’investissements dans les communes », résume le jeune maire, élu en 2020.
Le maire de Gagnières, Olivier Martin, également président de la Communauté de Communes de Cèze Cévennes, explique pourquoi les services administratifs de la mairie sont fermés : « Si ces choix [les coupes budgétaires] se confirment, ce sont les compétences optionnelles des communes et intercommunalités liées à la culture, à l’enfance et à la jeunesse qui seraient sacrifiées ».
Dans l’Hérault, le président socialiste du Département, Kléber Mesquida, a fait une proposition provocatrice mais révélatrice : vendre une partie de ses actifs pour récupérer des recettes, des actifs dont la préfecture de Montpellier et les deux sous-préfectures de Béziers et de Lodève… Vice-président Cyril Meunier rappelle que « 70 % du budget du Département est imposé aux dépenses de fonctionnement » en augmentation en raison du nombre de bénéficiaires des minima sociaux. Au niveau régional, la présidente de la Région Occitanie, Carole Delga (PS), explique que si « les Régions seront responsables, nous demandons un effort juste et proportionné, ce n’est pas le cas ».