Les chauffeurs des transports strasbourgeois en grève pour dénoncer les violences quotidiennes

Les chauffeurs des transports strasbourgeois en grève pour dénoncer les violences quotidiennes
Les chauffeurs des transports strasbourgeois en grève pour dénoncer les violences quotidiennes

Mélina Facchin // Crédit photo : Abdesslam Mirdass / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
06h13, le 21 juin 2024modifié pour

Les conducteurs et contrôleurs des bus et tramways de Strasbourg entament une grève ce jeudi 21 juin, jusqu’au mercredi 26 juin, date du passage de la flamme olympique par l’Alsace. En cause notamment : l’insécurité croissante dont ils sont victimes de la part des utilisateurs.

Les chauffeurs et contrôleurs des transports publics de la Compagnie des Transports Strasbourgeois (CTS) sont en colère. A l’appel de trois syndicats (UNSA, CGT et Sud), ils annoncent une grève à partir de ce jeudi 21 juin, pour la Fête de la Musique, et jusqu’au mercredi 26 juin, date du passage de la flamme olympique dans l’Alsace. capital. Parmi leurs revendications : l’insécurité qui n’a cessé de croître dans les transports ces dernières années et dont ils sont trop souvent victimes.

« Les collègues sont à bout de souffle »

Daniel est chauffeur de bus et de tramway à Strasbourg depuis 32 ans. Et il estime que la violence augmente considérablement dans les transports. « J’ai déjà porté plainte pour agression et menaces de mort à cinq ou six reprises », confirme-t-il. Il se souvient particulièrement de cette époque où « un gamin [lui] a mis son doigt sous sa gorge comme pour dire « je vais te tuer ».

Les insultes « sont quotidiennes » et Daniel regrette cette banalisation de la violence. « Sommes-nous insultés ? C’est normal, cela fait partie du travail de conduite. Je dis non ! », clame-t-il. Et il est loin d’être le seul à souffrir de cette situation. « Cet après-midi encore, je discutais avec des collègues et ils sont à bout, assure le chauffeur.

« Armes de guerre dans les transports »

C’est notamment à cause de cette explosion de violence que Daniel se met en grève ce vendredi 21 juin, comme au moins 30% de ses confrères chauffeurs et contrôleurs de la Compagnie des Transports Strasbourgeois (CTS). Stéphane Daveluy, délégué de l’Unsa, confirme le malaise grandissant de ses confrères : « Il n’y a pas une semaine sans que nous ayons des alertes d’usagers armés sur nos transports », déplore-t-il. « Des armes blanches, mais aussi des fusils, des pistolets, des armes de guerre » sont de plus en plus souvent repérées par les salariés des CTS.

« Ce sont des alertes qu’on avait deux fois par an à la fois », rappelle Stéphane Daveluy. « Aujourd’hui, c’est chaque semaine. On se demande où ça va aller, quand quelqu’un va passer à l’action et qui en sera la victime», soupire le délégué de l’Unsa.

Au-delà de l’insécurité croissante dans leur quotidien, les syndicats CTS dénoncent également le favoritisme de la direction en place depuis trois ans dans l’attribution de certains appels d’offres. Ils déplorent également des cadences de travail qui entraînent trop de retards et trop de stress. « Nous exigeons notamment trois minutes d’attente aux terminaux de tram pour avoir le temps de changer de cabine sans se presser », explique Stéphane Daveluy.

 
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