l’essentiel
Depuis plusieurs années, le lycée Lot-et-Bastides, né de la fusion des deux lycées Leygues et Couffignal, est plongé dans de grands travaux, sous l’impulsion de Gérard Duzan, proviseur de l’établissement.
L’inauguration de l’extension de la salle de restaurant est l’occasion de faire le point sur la restauration avec Bruno Amate, responsable des cuisines sur les deux sites. « Au menu aujourd’hui, c’est la blanquette de veau à l’ancienne. Ce sont des plats toujours réussis.
Dès 11h30, les premiers lycéens arrivent à l’entrée libre-service du lycée de Lot-et-Bastides, tous intrigués par le pupitre et les drapeaux posés à l’entrée du bâtiment. “C’est pour l’inauguration du nouveau restaurant.” Une salle qu’ils utilisent déjà, mais qui sera inaugurée, entre deux offices, par Jean-Louis Membrini, vice-président du Conseil régional Nouvelle-Aquitaine chargé de l’orientation, de l’éducation et de la jeunesse, en compagnie d’Arnaud Bourda, sous -préfet d’arrondissement.
« Nous préparons entre 1 400 et 1 600 repas par jour »
La salle du restaurant a en effet été agrandie d’environ 310 m2, portant le total des salles à manger à 650 m2. « Les lignes de sel et les îlots ont également été réorganisés » explique Bruno Amate, chef de cuisine. « Cette nouvelle configuration permet de produire 1 050 repas répartis sur deux services avec 525 places pour les étudiants. Les autres repas, entre 200 et 300, sont consommés sur le site de Couffignal. Parce que je dois jongler entre les deux cuisines. Mais nous étudions la possibilité de tout rassembler au même endroit, dans les mêmes cuisines. Cela nous évitera de courir entre les deux sites, nous sommes 11 à préparer entre 1 400 et 1 600 repas par jour. c’est que ce travail nous permet de travailler dans de bonnes conditions et cela profite à tout le monde, à nous qui préparons les repas, aux étudiants qui les mangent ici ;
Quant à la qualité des produits servis, elle est au rendez-vous. « Nous privilégions au maximum les circuits courts et les produits bio. Pour les fruits et légumes, les fromages et les produits laitiers, nous sommes bio à plus de 30%. Et pour les viandes, ce sont des appels d’offres passés auprès du groupe Val de Garonne. Si l’on prend l’exemple du pain, nous sommes livrés par un boulanger de Villeneuve. Et chaque jour, environ 200 pains et 60 baguettes arrivent ici. pain industriel, avoir de la qualité est essentiel. De plus, cette qualité nous permet de réduire les pertes et d’avoir moins de gaspillage alimentaire.
Car comme dans tous les restaurants, la chasse aux déchets fait partie intégrante du métier de restaurateur, notamment dans la restauration collective où les quantités de nourriture sont les plus grandes. « Cette lutte contre le gaspillage alimentaire est un combat de tous les jours », constate Bruno Amate. « On discute beaucoup avec les élèves pour adapter les portions au plus juste. Le problème, c’est qu’à cet âge-là, on n’a pas toujours le sens des proportions et que certains ont tendance à trop remplir leur assiette et à en laisser sur place. Nous essayons d’être attentifs à tout cela, mais lorsque nous leur donnons des produits de qualité, frais et bien transformés, les pertes sont énormément réduites. Nous avons également aménagé des points froids autour des deux restaurants. a pris un yaourt par exemple et ne l’a pas ouvert, il peut le mettre dans ce point froid et si un autre élève le veut, il n’a qu’à se servir. Cette initiative a très bien fonctionné. . Ah oui, j’oublie toujours de préciser une chose car cela fait partie de nos habitudes : pendant la semaine pour les stagiaires, nous produisons également 260 petits déjeuners.
«On ne pense plus au lycée comme avant»
Cette inauguration du nouveau restaurant par Jean-Louis Membrini a également été l’occasion de visiter les nouvelles installations qui permettent de restructurer le lycée de Lot-et-Bastides depuis la mutualisation des deux lycées, Leygues et Couffignal. « C’est Gérard Duzan, lorsqu’il est arrivé à la tête des deux établissements, qui a permis de faire avancer les choses. C’est grâce au projet pédagogique qu’il a voulu mettre en place qu’il a pu convaincre la Région de réaliser ces grands travaux de restructuration » commence Jean-Louis Membrini. « Pendant de nombreuses années, le lycée stagnait dans ses projets. Sous son leadership, sa volonté et son engagement quotidien, il a su élever les deux structures à un niveau d’excellence. Et nous ne pouvons que le faire. félicitez-le et remerciez-le.
Pour y arriver et après de nombreuses phases de concertation, 7 actions principales ont été définies pour un montant prévisionnel de 12 millions d’euros. « 6 millions ont déjà été votés par les élus régionaux pour financer cette extension, mais aussi la création d’un pôle technologique qui a été livré en septembre 2022, la création d’un pôle Ventes et Commerce. Les travaux sont toujours en cours sur la vie et l’intendance de l’école, et des travaux sont prévus pour le premier trimestre 2025 en vue de regrouper le pôle technologique.
Souligner également l’importance de ce qu’on appelle l’internat d’excellence. « Depuis septembre 2023, les étudiants bénéficient également de 15 nouvelles chambres individuelles et de différents espaces de vie au sein de l’internat d’excellence. Cet internat est destiné aux étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur. C’est ce que nous souhaitons développer dans toutes nos zones rurales pour donner à ces étudiants qui n’ont pas forcément la possibilité de se retrouver dans les grands centres universitaires d’avoir accès à ces études supérieures à proximité de leur domicile. On ne peut plus penser au lycée comme avant, mais. elle doit être intégrée aux besoins quotidiens, au service de tous. C’est ce qui se fait ici.
Et pour conclure. « S’il y a un sujet qui mérite une action transpartie de la part des autorités locales, c’est bien celui de l’éducation. »