Geneviève Darrieussecq, ministre de la Santé, annonce le rétablissement de l’IPE pour les praticiens hospitaliers. Elle a été interrogée par la commission des Affaires sociales sur les crédits alloués à la mission Santé dans le cadre de la deuxième partie du projet de loi de finances 2025.
Réduit de 40%
Geneviève Darrieussecq a été auditionnée mardi par la commission des Affaires sociales sur le budget 2025 de la mission Santé. Les crédits alloués, réduits de 40% par rapport à 2024, atteignent 1,64 milliard d’euros. Le ministre attribue cette baisse à la réduction des paiements européens, tout en affirmant que l’ambition reste intacte. Les priorités incluent la prévention, l’accès aux soins pour tous et la sécurité sanitaire, rapporte Le Journal de Mayotte.
L’assistance médicale aux étrangers (AME), représentant 1,2 milliard d’euros, fait débat. Anchya Bamana, député RN et rapporteur pour avis, critique sa hausse de 9% et propose de limiter l’AME aux aides d’urgence. D’autres parlementaires soulignent que la suppression de l’AME augmenterait les coûts en raison d’une prise en charge tardive. A Mayottelà où l’AME est absente, la situation sanitaire est alarmante : logements insalubres, accès limité à l’eau potable et espérance de vie réduite.
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IPE, RÉUSSITE
L’absence de l’AME Mayotte conduit à une saturation de l’hôpital, notamment par des étrangers en situation irrégulière. Selon la députée Anchya Bamana, des fonds humanitaires sont nécessaires pour soutenir un centre hospitalier en grande difficulté, qui fonctionne avec une enveloppe globale spécifique. En 2023, l’hôpital accusait un déficit de 22 millions d’euros.
La suppression de l’Allocation Spéciale d’Emploi (IPE) a aggravé la crise, provoquant un turnover de 220% et un exode des soignants. Pour compenser, les évacuations sanitaires vers La Réunion et la France métropolitaine se sont multipliées, atteignant 1 800 patients en 2023. En réponse, la ministre Geneviève Darrieussecq a autorisé le rétablissement de l’IPE, espérant ralentir les départs et améliorer l’attractivité.
La mise en place d’un Parcours Spécifique d’Accès à la Santé (PASS) est également à l’étude pour renforcer la formation des praticiens. Par ailleurs, le ministre soutient une meilleure intégration des médecins diplômés hors Union européenne (PADHUE) dans Mayotte et en France métropolitaine.
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