quand les élections législatives perturbent le jeu

quand les élections législatives perturbent le jeu
quand les élections législatives perturbent le jeu

Retour en arrière. Nous sommes le 4 mai 1924. Les Jeux Olympiques de Paris débutent par le match de rugby au stade de Colombes (Hauts-de-Seine), spécialement construit, entre l’équipe de France et la Roumanie, premier affrontement de l’histoire entre ces deux Nations de la ovale, remporté 59-3 par les Tricolores. Le président de la République est le centre droit Alexandre Millerand. Comme le rappelle la préfecture de police de Paris, les soucis de sécurité étaient déjà nombreux.

« Les forces de l’ordre ont ainsi été mobilisées contre les pickpockets venus également en nombre pour l’événement, et ont eu fort à faire en termes de circulation : desservir les principaux sites de compétition, dont celui du stade de Colombes (Hauts-de-Seine), a été fortement critiqué comme étant rudimentaire et coûteux.

Étudiants expulsés

Malgré les mesures prises pour les véhicules, répartis en 3 catégories (voitures, bus et taxis) avec chacune leur itinéraire possible dans la capitale, les portes de Paris se sont vite retrouvées saturées, ordonnant au préfet de police de l’époque, Armand Naudin, de prendre un un certain nombre de mesures pour éviter les embouteillages et les accidents. », explique la préfecture. Pour faire place aux délégations, les étudiants avaient été expulsés des hôtels de la capitale et un vent de mécontentement soufflait dans la capitale.

Mais revenons à nos affaires politiques. Le 11 mai, sept jours après l’ouverture officieuse des Jeux Olympiques, se tient le premier tour des élections législatives de 1924. A l’époque, deux camps principaux s’opposaient : le Bloc national, alors au pouvoir qui rassemblait le centre et la droite et pour la première fois, la coalition dite du cartel de gauche, qui regroupe les radicaux, le Parti républicain. -Parti Socialiste et SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière). Ces derniers prévalent, provoquant une crise institutionnelle. Les « cartellistes réclament la nomination de Paul Painlevé à la tête de la Chambre mais dans un premier temps, c’est le droitier Frédéric François-Marsal qui est nommé président du Conseil… pour un gouvernement qui durera deux jours. Désavoué, le président de la République Alexandre Millerand démissionne.

Un nouveau président

Le 13 juin 1924, une élection est organisée au sein de la Chambre et c’est Gaston Doumergue, président du Sénat et figure consensuelle, qui l’emporte par 515 voix sur 815 votants, contre 309 pour Paul Painlevé et 21 pour Zéphirin (quel magnifique prénom, NDLR) Camélinat, qui restera dans l’histoire comme le premier candidat communiste à une élection présidentielle française. Gaston Doumergue proclamera donc l’ouverture officielle des Jeux Olympiques de Paris le 5 juillet 1924. Des Jeux olympiques marqués par des Finlandais volants en athlétisme et les exploits du futur Tarzan Johnny Weissmuller en natation.

 
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