(Laval) Un pédophile déjà condamné à deux reprises pour des agressions sur des enfants a reconnu mardi avoir fait une autre victime dans les années 2000. Pour attirer la fillette de 8 ans, Alain Boissonneault a profité de son travail à Radio-Canada pour lui faire découvrir des stars.
L’homme de 75 ans a plaidé coupable mardi au palais de justice de Laval à un chef de contact sexuel avec une mineure de moins de 14 ans. Les faits ont été commis entre 2000 et 2004. Alain Boissonneault était alors un ami de la famille de la victime.
Le pédophile accordait beaucoup d’attention à la petite fille. A 8 ans, elle l’accompagne à la crèmerie et à plusieurs activités. Elle l’a même suivi sur son lieu de travail, à Radio-Canada, où elle a pu rencontrer ses « artistes préférés » grâce à l’accusé. Selon nos archives, l’accusé était à l’époque impliqué dans le Syndicat des techniciens et artisans du réseau français.
Selon le cadre factuel présenté à la Cour, Alain Boissonneault a agressé la petite fille à deux reprises. La première fois, le pédophile a posé la main sur les parties génitales de l’enfant. La deuxième fois, la mère de la victime l’a surpris en flagrant délit. Il était agenouillé à côté de l’enfant qui lui faisait un cunnilingus.
Cependant, la mère ne l’a visiblement pas dénoncé à la police. Quelques jours plus tard, Alain Boissonneault est même revenu présenter ses excuses à l’enfant. Puis, en 2023, la victime, désormais majeure, porte plainte contre son agresseur. Elle avait conservé des photos de son enfance qui lui permettaient de se souvenir de son âge à l’époque.
Procureur de la Couronne Me Jessica Bergeron a annoncé son intention de demander une « peine de garde à vue ». Afin d’éclairer la Cour quant au profil de l’accusé et à ses risques de récidive, le juge Simon B. Dolci a ordonné la préparation d’un rapport présentenciel comportant un volet psychosexuel.
D’ici là, Alain Boissonneault demeure en liberté.
Le pédophile a un lourd casier judiciaire. En 2008, il a été condamné à six mois de prison pour agression sexuelle sur un enfant. Puis, en 2010, il a été de nouveau condamné à de la prison pour contact sexuel avec une mineure.
Son nom a de nouveau fait la une des journaux en 2014 après son arrestation pour non-respect d’une ordonnance du tribunal. Il a ensuite trouvé un emploi dans un magasin de loisirs, même s’il lui était interdit de côtoyer des enfants. Il a finalement été condamné à 30 jours de prison le week-end en 2015.
Il est défendu par Me Catherine Paré-Gascon.