L’affaire remonte au 26 août 2024, au soir. Trois jeunes de Saint-Lô (Manche), dont un mineur, sont venus en voiture à Périers pour une transaction de drogue. Une bagarre a alors éclaté avec deux autres hommes, à proximité de la voie verte, et s’est poursuivie dans d’autres endroits de la ville, créant un certain émoi parmi les riverains.
Arrêté lors d’une intervention du GIGN
Dans les échauffourées impliquant cinq personnes, un Prisiais, âgé de 22 ans, a reçu un coup de couteau dans le côté. Le foie n’ayant pas été endommagé, son pronostic vital n’était pas compromis. Résultats : 15 jours d’incapacité totale temporaire de travail (ITT). Les trois assaillants ont pris la fuite. Ils se sont rendus à la police le 9 octobre, à Saint-Lô, après un dispositif d’interpellation qui avait mobilisé une quarantaine de gendarmes, avec l’appui du GIGN (Groupement national d’intervention de la gendarmerie) de Nantes, dans la zone hospitalière.
Les deux majeurs, âgés de 19 ans, ont comparu le 14 octobre, devant le tribunal correctionnel de Coutances, pour répondre de violences aggravées en réunion. Ils avaient demandé du temps pour préparer leur défense. Les juges ont reporté leur jugement au lundi 18 novembre, les plaçant en détention provisoire dans deux maisons d’arrêt distinctes. C’est donc sous escorte pénitentiaire qu’ils répondent de leurs actes.
Peur des représailles
C’est moi qui ai donné le coup
» reconnaît l’un des deux prévenus. C’était mon couteau, je le lui avais passé juste avant”,
déclare le deuxième prévenu. Ils ont changé leur version à plusieurs reprises au cours de l’enquête. Ils avouent cependant être venus à Périers, acheter de l’herbe
. C’est une transaction de drogue qui a mal tourné, voilà l’essentiel.
» a argumenté un avocat. L’homme blessé par arme blanche n’a pas porté plainte et ne se constitue donc pas partie civile, par peur des représailles
a-t-il déclaré.
Le tribunal a condamné Magamed Magamadov, reconnu coupable de violences avec arme blanche, à trois ans de prison, dont trente mois. Zahir Shinwari, reconnu coupable de violences, a été condamné à deux ans de prison, dont 18 mois et la révocation de six mois de peine avec sursis, pour un total de deux ans de prison.
Ils font également l’objet d’une suspension probatoire de deux ans, avec interdiction de contact et de comparution à Périers. Conformément aux ordonnances du procureur, ils ont été maintenus en détention à l’issue de l’audience.
