Un dernier « train de castors » radioactif sous haute surveillance sur près de 900 km

Un dernier « train de castors » radioactif sous haute surveillance sur près de 900 km
Un dernier « train de castors » radioactif sous haute surveillance sur près de 900 km

Dans quelques jours, un « train de castors » particulièrement radioactif traversera la Somme pour rejoindre La Hague et l’Allemagne. Face à la menace d’attaque, les mesures de protection sont importantes.

Un train pas comme les autres. Dans quelques jours, quatre conteneurs radioactifs doivent traverser la Somme pour rejoindre l’Allemagne (et plus loin Philippsburg, près de Karlsruhe). Ces trains sont appelés « trains de castors ».

L’expression « Castor Transport » (pour fût pour le stockage et le transport de matières radioactives) désigne en Allemagne le transport de matières radioactives, par exemple vers le site de stockage de Gorleben. Certains transports sont l’occasion de manifestations de mouvements et d’associations militant pour la sortie du nucléaire.

Celui qui doit traverser la Somme (depuis La Hague, en Normandie) ne fait pas exception. Déjà, lorsque l’Office fédéral allemand pour la sûreté de la gestion des déchets nucléaires a annoncé (cet été) le retour de ces convois d’ici fin 2024, plusieurs manifestations étaient organisées outre-Rhin.

En , plusieurs sites Internet antinucléaires disposent d’informations très précises sur le convoi et menacent de plusieurs actions. « Cet appel fait partie des appels au blocage des trains CASTOR en Allemagne en 2020, finalement reportés ; et des convois routiers de combustible nucléaire en provenance de l’EPR en octobre 2020, transitant de Romans-sur-Isère à Flamanville », prévient l’un des réseaux. Ces derniers veulent s’inspirer du sabotage des voies ferrées réalisé la veille de l’ouverture des Jeux olympiques.

Faits de sabotage

Des dégâts ont été commis récemment sur l’ancienne voie ferrée qui relie Nançois-Tronville à Gondencourt-le-château et destinée à être remise en service pour le transport de déchets radioactifs et ont été réclamés le 10 août.

Dans la nuit du 28 au 29 juillet, le site de protection du stockage des déchets nucléaires a subi des dégradations qui consistent dans le fait que des câbles situés dans des armoires électriques ou enfouis sous terre ont été sanctionnés.

Le 28 octobre, une vingtaine de militants de Greenpeace pénètrent dans la centrale nucléaire de Gravelines.

Le 5 novembre, une première action de blocage symbolique a été découverte à Demange-Baudignecourt où un mur en parpaings a été construit sur une voie ferrée en cours de réhabilitation et destinée à servir au transport de colis radioactifs.

“Ce convoi ferroviaire de déchets radioactifs vitrifiés à destination de l’Allemagne, compte tenu de son caractère symbolique, étant le dernier convoi de ce type, est susceptible de provoquer de graves troubles à l’ordre public.”

Des caméras pour surveiller le train de castors dans la Somme et l’Oise

Ainsi, pour surveiller le train de castors tout au long de son passage dans la Somme, plusieurs caméras seront reliées au convoi. Toutefois, les lieux surveillés sont strictement limités au parcours et aux arrêts du convoi.

Des arrêtés similaires seront pris dans l’Oise, l’Aisne et le Nord.

 
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