Vendredi soir, Gabin Villière (28 ans, 17 sélections) connaîtra une deuxième titularisation consécutive avec le XV de France. L’occasion pour lui de se projeter en Argentine…
Qu’avez-vous pensé de l’ambiance au Stade de France samedi dernier ?
On sent qu’il y a du monde derrière nous. Cela dure depuis quelques années maintenant et ça fait du bien de voir notre discipline et notre équipe mises en valeur.
Avez-vous récupéré du dernier match contre la Nouvelle-Zélande ?
Les Blacks avaient de belles bêtes devant et derrière. Ce match a été dur mais on commence doucement à se remettre. En tout cas, nous avons tout ce qu’il faut à Marcoussis pour faire une bonne reprise.
Votre équipe a très bien défendu contre la Nouvelle-Zélande…
La défense vaut aussi bien l’attaque au Rugby, comme on l’a vu samedi dernier. Ce petit point supplémentaire face aux Blacks, c’est grâce à la défense. Le goût du tacle est un état d’esprit que l’on a tous en équipe de France.
Êtes-vous capable de mettre autant d’intensité contre l’Argentine vendredi ?
Cela va être nécessaire. L’Argentine sort d’un grand Championnat de Rugby et rivalise depuis quelques temps avec les plus grandes équipes. On sait à quoi s’attendre, on sait que ça va être très dur et qu’il va falloir mettre la même énergie que contre les All Blacks, pour battre les Pumas.
Ne craignez-vous pas un certain relâchement, après la belle victoire contre la Nouvelle-Zélande ?
Non. L’objectif n’est toujours pas validé. […] Les Pumas sont juste derrière nous au classement World Rugby, on connaît le talent des joueurs argentins pour avoir joué régulièrement à leurs côtés en Top 14. Ce n’est donc pas une équipe que l’on prend à la légère : on sait l’énergie dont ils disposent. chacun des regroupements, sur chacune des actions… Ils ont un caractère énorme.
Vous aviez un peu disparu des radars, avant de revenir en équipe de France face aux All Blacks. Comment l’avez-vous vécu ?
Je ne l’ai pas bien pris au début mais j’ai réalisé qu’il fallait que je continue à progresser et à avancer. Il y a des joueurs qui émergent à tous les postes. Il faut l’accepter, être patient et se battre pour revenir au plus haut niveau.
Vous étiez très ému avant le dernier match. Pour quoi ?
Cela représentait beaucoup de joie, de bonheur. Le XV de France est un objectif depuis que je suis tout petit. Après un an d’attente, pouvoir retoucher ce maillot était merveilleux.
Redoutiez-vous votre retour sur la scène internationale samedi dernier ?
J’avais devant moi un beau client (Caleb Clarke. 1,90m et 110kg). J’avais rarement vu un ailier aussi solide. Il y avait de l’adrénaline, oui. Mais aucune appréhension.
Votre retour en équipe de France s’est aussi fait au gré des blessures de chacun. Comment l’avez-vous vécu ?
C’est une opportunité, c’est tout. C’est aussi ainsi que j’ai fait mes premiers pas dans cette équipe pendant le covid. Je sais comment ça se passe et il faut juste l’accepter. Il y a toujours des opportunités qui se présentent. Il faut savoir les prendre.