« Nous voulons, pour demain, un Paris qui protège de la spéculation immobilière, qui continue de se transformer. Une ville qui investit massivement dans les écoles de nos enfants, qui assure une santé de qualité pour tous. Un Paris qui fait de “l’adaptation au changement climatique une priorité, tout en continuant à investir massivement dans les services publics du quotidien”, écrivent-ils dans leur appel, dont l’AFP a eu copie.
“Pour cela, nous sommes convaincus qu’Emmanuel Grégoire est le mieux placé, au sein de la famille socialiste et plus largement à gauche, pour mener à bien ce projet face au risque d’une droite dure”, ajoutent-ils.
Le député de 46 ans, qui a infligé une cinglante défaite au macroniste et ex-ministre sortant Clément Beaune en remportant la 7e circonscription de Paris avec 50,87 % des voix au premier tour, a longtemps été considéré comme le finaliste incontestable d’Anne Hidalgo. Mais les relations avec l’ancien candidat socialiste à la présidentielle sont devenues tendues et les deux sont désormais en désaccord.
“Peu de gens ont ressenti une fidélité comme moi envers Anne Hidalgo”, qu’il a assuré avoir prévenu de sa candidature, a expliqué Emmanuel Grégoire mardi sur franceinfo. “Le moment est, je crois, venu d’apporter une nouvelle histoire pour Paris, une nouvelle proposition, un nouveau projet”, a-t-il ajouté, estimant qu'”il y a une attente de renouveau”.
Mme Hidalgo, 65 ans, continue d’entretenir le suspense sur une éventuelle troisième candidature en 2026. “Le moment n’est pas encore venu”, a-t-elle récemment déclaré dans un entretien à l’AFP.
Mais une proche assure qu’elle “ne veut pas se représenter, c’est bien clair pour tout le monde”. Selon cette même Source, elle aurait décidé de soutenir le sénateur PS de Paris Rémi Féraud. Ce dernier a d’ailleurs indiqué au Parisien qu’il se « préparait ».
Mme Hidalgo reproche à M. Grégoire sa proximité avec le patron du PS, Olivier Faure, qu’elle accuse d’être responsable de sa défaite à la présidentielle de 2022, et d’avoir fait alliance avec La France insoumise.
Emmanuel Grégoire s’est dit prêt mardi à se soumettre au « verdict des militants socialistes » sur sa candidature. Au-delà, il voulait « être un candidat d’unité de la gauche », sur le modèle de l’actuelle majorité parisienne réunissant socialistes, écologistes et communistes.
Mais il ne souhaite pas que « cette alliance aille jusqu’à Jean-Luc Mélenchon et ses amis », d’une part parce qu’« il y avait un conflit de valeurs très important » au moment de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre. et « parce qu’ils se déclarent dans l’opposition municipale ».
Selon un sondage Ipsos dévoilé lundi dans Le Parisien sur les candidats potentiels à la mairie de Paris, Anne Hidalgo obtient 28% d’opinions favorables, derrière Gabriel Attal (42%) et Rachida Dati (39%). Emmanuel Grégoire arrive en 4ème position, avec 16%.
