A l’Opéra de Rouen, Tristan et Isolde vertigineux

A l’Opéra de Rouen, Tristan et Isolde vertigineux
A l’Opéra de Rouen, Tristan et Isolde vertigineux

LA CRITIQUE – Cette évasion wagnérienne, aussi radicale que magnifiquement chantée, suscite une émotion rare tout en déroutant une partie du public.

Cela faisait longtemps que nous n’avions pas été autant captivés par un spectacle. Venue d’Anvers, la production de Tristan et Isolde, de Wagner, que vient de présenter l’Opéra de Rouen, ose la radicalité, et atteint ainsi le cœur de l’œuvre. C’est inquiétant, inquiétant, et une bonne partie du public n’a pas accepté l’aventure, les rangs se vidant à chaque entracte. Il faut dire que le cinéaste Philippe Grandrieux ne se rend pas la tâche facile en termes de narration et que nous sommes allés jusqu’au bout en renonçant aux surtitres : nous ne raconterons pas une histoire réaliste.

Celle de Tristan et Isolde, légende immémoriale, est censée être connue. Mais Tristan…ne raconte pas d’histoire ! L’intrigue se résume en trois phrases, le reste est une méditation poétique sans action qui se déroule entièrement dans l’orchestre et l’intériorité des personnages. Il s’agit d’une seule chose : transcender l’espace et le temps. C’est ce qu’ose Philippe Grandrieux en plongeant les personnages dans une obscurité très étudiée…

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