Les agriculteurs de la FDSEA du Cantal sont prêts à en découdre. Ces derniers jours, ils ont multiplié les actions symboliques. Si les accords du Mercosur sont signés, préviennent-ils : la mobilisation va se durcir.
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Les agriculteurs de la FDSEA du Cantal sont mobilisés depuis plusieurs jours pour alerter sur les accords du Mercosur qui menacent selon eux la production française et provoqueraient une forme de concurrence déloyale. Après avoir modifié le nom de certaines communes pour les remplacer par des noms de villes latino-américaines, environ 150 agriculteurs ont allumé des feux de colère, lundi 18 novembre.
Pour l’instant, aucune action de blocage n’est organisée dans le Cantal, mais si les accords sont signés, cela changera, promet Delphine Freyssinet, secrétaire de la FDSEA 15 : « Nous attendons une réponse imminente quant à la signature ou non des accords du Mercosur. Si c’est signé, ce sera « open-bar ». Nous allons montrer notre colère en allant encore plus loin. Jusque-là, nous sommes restés sereins dans le département avec une action de bâche hier soir et ce (lundi) soir, le feu de la colère sur le rond-point de l’Europe. En revanche, si l’Europe ne nous entend pas, nous sommes capables d’aller plus loin en prenant des mesures plus dures. »
Le syndicat prévoit « actions de coup de poing » en cas d’annonce de la signature des accords du Mercosur, et pas seulement. « Nous pouvons nous rendre en masse à Clermont avec un temps d’organisation record. Nous l’avons déjà fait. Si ça tourne mal, nous recommencerons.prévient Delphine Freyssinet. En attendant d’en savoir plus, le syndicat reste en alerte. « Nous sommes habitués au contrôle. Nous serons prêts. Les réseaux sont prêts. Ce soir, nous sommes 150 à Aurillac. A Saint-Flour, on en compte également une centaine. Ils sont prêts, ils comprennent les enjeux. S’il faut sortir, nous serons mobilisés. »
La porte-parole du gouvernement, Maud Brégeon, a promis mardi sur TF1 que la France continuerait « tenir le bras de fer aussi longtemps que nécessaire » avec la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen contre ce traité de libre-échange UE-Mercosur. Pendant ce temps, la Coordination rurale augmente également la pression, menaçant de prendre davantage de mesures de blocage.