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Acte 2 de la mobilisation du monde agricole. A Châlons-en-Champagne (Marne), quelque 200 agriculteurs manifestent lundi 18 novembre au soir devant la préfecture, où certains s’apprêtent à passer la nuit pour protester contre le traité de libre-échange UE-Mercosur ou le « suradministration » et faire campagne pour un revenu décent, ont constaté des journalistes de l’AFP. Les agriculteurs, soutenus par une classe politique unanime, se mobilisent depuis lundi dans toute la France contre le traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur.
Un grand rassemblement en Dordogne. Dans ce département, de nombreux agriculteurs ont pris la route pour exprimer leur opposition au traité avec le Mercosur. Cinq convois de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs sont partis lundi après-midi en direction de Périgueux, où un grand rassemblement était organisé en fin de journée, rapporte notre journaliste sur place. La déclaration d’Emmanuel Macron, qui refuse la signature de ce traité “tel quel”, n’a pas rassuré les agriculteurs. “Nous n’avons aucune confiance dans ses propos”témoigne Nicolas Lagarde, éleveur de bovins dans le département.
Le retour de la mobilisation. L’alliance syndicale majoritaire FNSEA-JA a lancé lundi un nouveau cycle de mobilisation des agriculteurs, avec des actions symboliques attendues sur tout le territoire. Moins d’un an après un vaste mouvement de colère dans les campagnes, les syndicats agricoles appellent à nouveau leurs troupes à manifester, mais en ordre dispersé. Plusieurs actions sont en cours dans la région. Dans le Vaucluse, des agriculteurs ont planté des vignes sous le pont d’Avignon avec un message : « Notre fin sera ta faim »reports France Bleu Vaucluse.
Des demandes diverses. Touchés par de mauvaises récoltes et l’émergence de maladies animales, les agriculteurs estiment qu’ils n’ont toujours pas récolté les fruits des colères de l’hiver dernier : la mise en œuvre des 70 engagements alors pris par le gouvernement Attal a été notamment ralentie par la dissolution de l’Assemblée nationale. Et ils considèrent que les normes sont toujours aussi complexes et les revenus insuffisants.
La ministre Annie Genevard s’adresse aux agriculteurs. Pour tenter d’apaiser la colère du monde agricole, le ministre de l’Agriculture a évoqué lundi, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, la mise en œuvre “Aujourd’hui” des deux aides en espèces qui avaient été annoncées il y a deux semaines. “J’espère sincèrement que ces appareils (…) apporteront les réponses que vous attendez”dit-elle aux agriculteurs.