Les abeilles et le miel français souffrent de plus en plus du changement climatique

Les abeilles et le miel français souffrent de plus en plus du changement climatique
Les abeilles et le miel français souffrent de plus en plus du changement climatique
>>
Une abeille vole vers une fleur de citronnier à Marseille, le 16 avril 2023. Nicolas Tucat / AFP

Les chiffres publiés vendredi 15 novembre confirment les appréhensions de la filière apicole : la récolte de miel devrait avoisiner les 20 000 tonnes en 2024, en baisse de près de 30 % par rapport aux années précédentes. L’estimation provient d’une enquête menée auprès de 678 apiculteurs par la Fédération Nationale du Réseau de Développement Apicole (ADA), qui qualifie l’année de « catastrophique à peu productif »depending on the region. Production is declining sharply in Auvergne-Rhône-Alpes, Brittany, the Grand-Est, Ile-de-, Burgundy-Franche-Comté, and Hauts-de-France.

En question « La pluie, le froid et, très souvent, le vent, [qui] stoppé les premières miellées printanières et le développement des coloniesles listes ADA. La recherche de nourriture au printemps est devenue difficile [très peu de fenêtres temporelles, fleurs lessivées]les abeilles ont rapidement consommé les réserves collectées en début d’année ». Dans la majorité des régions, les apiculteurs ont dû nourrir leurs colonies pour les maintenir en vie.

« Cette année a été sans précédentconfirme Henri Clément, secrétaire général de l’Union nationale des apiculteurs français (UNAF). Si nous ne les avions pas nourris, de nombreuses colonies seraient mortes. » Ses ruches sont principalement situées en Lozère. Ici, comme presque partout en France, les vents étaient forts au printemps, les températures fraîches et les pluies abondantes.

Frank Alétru, président du Syndicat national de l’apiculture (SNA) en France et de l’Association des apiculteurs professionnels européens, a fouillé dans les archives de L’abeille de Francele magazine du centenaire du SNA : « Je n’ai trouvé aucune trace d’un printemps aussi calamiteux, qui dure plusieurs mois consécutifs, et qui touche les trois quarts de la France. »

Des aliments plus rares

Pourtant, cette saison est décisive pour l’apiculture. Au repos pendant l’hiver, la reine recommence à pondre à l’approche des beaux jours et les abeilles reprennent leur travail : cueillir les fleurs, construire les cellules de la ruche, nourrir les larves, produire et stocker le miel. La pluie, les vents violents et le froid empêchent les pollinisateurs de sortir. Ils se nourrissent alors de leurs réserves. À l’extérieur, la nourriture est également plus rare : les plantes ont commencé à fleurir tardivement ce printemps à cause du climat.

Cet épisode s’est produit alors que les années précédentes avaient été marquées par des sécheresses récurrentes. « Le bouleversement climatique et ses différentes facettes, ressenti par les apiculteurs depuis une bonne quinzaine d’années, est omniprésent »note l’UNAF. Pour Henri Clément, il s’agit « le plus grand défi actuel pour les apiculteurs ».

Il vous reste 58,31% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Comment la France a aidé Quincy Jones à devenir le maître incontesté de la musique aux Etats-Unis – Édition du soir Ouest-France
NEXT La France doit-elle tout miser sur la Roumanie ?