Deux mineurs, soupçonnés de viols, menaces de mort et injures antisémites envers une jeune fille de 12 ans à Courbevoie, ont été placés en détention provisoire. Conditions d’incarcération différentes de celles des adultes.
Mis en examen des chefs de viols collectifs, menaces de mort, injures et violences à caractère antisémite sur une jeune fille de 12 ans ce samedi 15 juin à Courbevoie, deux mineurs présumés ont été incarcérés mardi. Un troisième, le plus jeune, âgé de 12 ans, fait l’objet d’une mesure provisoire d’éducation judiciaire.
Pour les deux mineurs âgés de treize ans, le juge des libertés et de la détention a décidé de les placer en détention provisoire.
Un mineur doit être incarcéré dans un lieu isolé du reste de la population carcérale. Il peut s’agir d’un établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) ou d’une section pour mineurs au sein d’une prison traditionnelle (QPM). Il existe en France 6 EPM pour un total de 360 places, et 43 QPM offrant 750 places.
Seul en cellule
Contrairement aux prisons pour adultes, il n’y a pas de surpopulation carcérale dans les établissements pour mineurs. Le principe est celui du confinement individuel. Exceptionnellement, les mineurs peuvent être par deux dans des cellules, s’ils acceptent d’être ensemble.
Les mineurs incarcérés font l’objet d’un suivi par l’administration pénitentiaire, la protection judiciaire de la jeunesse pour des soins et un suivi psychologique. Enfin, l’Éducation Nationale assure la continuité pédagogique. Celui-ci déploie 138 postes d’enseignants équivalents temps plein. En moyenne, ces jeunes suivent un peu moins de 11 heures de cours théoriques par semaine en détention, sans compter les heures de sport. Souvent en dehors de l’école, il s’agit essentiellement d’une remise à niveau.
Florent Bascoul avec Vincent Vantighem
