Des propos d’une grande violence. Ce lundi, un homme de 27 ans jugé au tribunal correctionnel de Paris pour avoir menacé de mort le proviseur du lycée Maurice Ravel (20e arrondissement) a été condamné à soixante jours d’amende, soit 600 euros, et à un stage. obligation. de cinq jours de citoyenneté et d’indemniser sa victime à hauteur de 3 000 euros.
Le 28 février 2024, une étudiante accuse le directeur de l’avoir frappée parce qu’elle refusait de retirer son voile. Une accusation qui a enflammé les réseaux sociaux au point que de nombreux messages de haine abondaient sur Internet. Un internaute, le prévenu, a écrit sur X : « C’est fou. Il faut le brûler vif, ce chien.
“Je regrette profondément et demande pardon”
“Je regrette profondément et je demande pardon”, a déclaré l’internaute devant le tribunal lors de son procès en octobre.
“J’ai encore entendu ses excuses, c’est bien, et il a été condamné, donc c’est bien aussi”, a réagi Philippe Le Guillou, le proviseur, aujourd’hui à la retraite et présent au jugement. “Chaque procès remet tout sur la table donc ce n’est pas facile à vivre”, a-t-il ajouté à la sortie du tribunal.
De son côté, son avocat, Me Francis Lec, s’est montré plus vindicatif : “C’est une peine beaucoup trop légère.” Il a ajouté qu’il espérait que le parquet ferait appel.
Ces 60 jours-amende, totalisant 600 euros, peuvent valoir des jours de prison si le condamné ne les paie pas. Aucune mention ne sera faite de son casier judiciaire.
Mi-mars, un autre homme interpellé dans le cadre de cette enquête a été relâché à Lisieux (Calvados), mais le parquet a fait appel. En novembre, le procureur de la République a requis dix mois de prison avec sursis contre un troisième homme jugé à Bourg-en-Bresse (Ain). La décision sera prise le 28 novembre.