« Passer de 600 accueils à 900, c’est compliqué… » Les animaux sauvages sont de plus en plus secourus en Aveyron

« Passer de 600 accueils à 900, c’est compliqué… » Les animaux sauvages sont de plus en plus secourus en Aveyron
« Passer de 600 accueils à 900, c’est compliqué… » Les animaux sauvages sont de plus en plus secourus en Aveyron

l’essentiel
L’été 2024 aura été torride pour le Centre Régional de Conservation de la Faune basé à Millau avec 879 animaux blessés reçus.

C’est un record dont le Centre régional de conservation de la faune (CRSFS) se serait passé cet été. «Nous avons explosé le précédent record d’animaux accueillis au cours d’un été en passant de 600 à près de 900 admissions», rappelle la directrice du centre, Hélène Lebreton. « Alors pourquoi tant de bienvenues ? Il n’y a plus d’animaux dans la nature, par contre il y a une prise de conscience croissante de la nécessité de prêter attention aux animaux et cette prise de conscience collective progresse. Ce n’est pas une question d’âge ou de sexe. Tout le monde est touché par la souffrance animale et souhaite réagir en apportant son aide. »

Il ne s’agit même plus d’un langage militant mais plutôt d’une réalité qui progresse rapidement dans l’opinion publique. En revanche, il faut pouvoir répondre concrètement. « Passer de 600 accueils à 900, c’est compliqué en termes de financement et de personnel. De plus, le centre d’accueil de l’Hérault a été fermé cette année et nous avons également eu quelques admissions de ce département. Nous avons donc compté sur des bénévoles, comme toujours. Ils sont 80 à Millavois qui viennent donner une journée de leur temps et on établit une rotation. L’été, nous avons aussi tous ces étudiants qui passent une ou deux semaines et leur aide nous permet de compléter les effectifs pour compléter le planning. Le centre Millavois accueille majoritairement des oiseaux (90% des entrées). « Pour accueillir et soigner les animaux sauvages, la législation est stricte et restrictive afin de limiter les abus et stopper l’idée de création anarchique de centres d’accueil. Aussi, vous devez avoir une qualification par espèce. Ce diplôme nécessite deux années de formation. J’ai celui pour les oiseaux. Les contrôles administratifs sont fréquents, notamment de la part des douanes qui luttent contre le trafic d’animaux.

Aide bienvenue d’Onet-le-Château

« Dans le cadre de notre développement en Ruthénois, nous avons eu le plaisir de rencontrer le maire d’Onet-le-Château une personne engagée et convaincue pour aider les animaux sauvages. Nous allons signer un partenariat avec Onet dans lequel nous mènerons des opérations de sensibilisation à destination des écoles de la commune et nous bénéficierons d’une aide financière pour aider le centre à survivre. De plus, une association Castonet, « Les Blaireaux » nous a apporté son aide et ce geste de sympathie a permis de contribuer à la vie du centre. Contrairement à ce que l’on pense, ce centre, situé à Millau, n’est pas millavois mais régional. De plus, nous recevons de nombreux animaux blessés du Ruthenois, un endroit où il y a un trafic intense provoquant souvent des collisions avec des oiseaux.

A noter que si la mairie d’Onet-le-Château s’engage dans la lutte pour la cause animale en soutenant le centre de secours, l’agglomération de Rodez ne soutient pas le centre. “Nous avons été en contact avec elle, mais sans succès.”

Projets d’agrandissement

Dans les projets voisins, le centre devrait intégrer les locaux de l’ancienne SPA de Millau en 2026. « En effet, la SPA de Millau déménage et ses anciens locaux, plus spacieux que les nôtres, nous seront attribués. Ils sont situés à quelques centaines de mètres de notre site actuel proche du Tarn. Cela offrira plus d’espace pour travailler et recevoir les animaux. Par contre, nous aurons beaucoup de terrassements à réaliser car le terrain est en pente. Ce n’est pas un problème pour accueillir des chiens, mais pour installer des volières ce n’est pas idéal. Il faudra réaliser d’importants travaux de terrassement afin de niveler le terrain et nous avons fait calculer ce projet avec pour réponse un montant colossal. Aussi, nous recherchons maintenant une entreprise de terrassement qui accepterait de nous aider. Nous n’avons pas d’autres solutions actuellement.

En conclusion, le centre de conservation joue un rôle actif dans la préservation de la faune. «C’est notre combat. On sent que le grand public nous soutient, que cette force est de plus en plus présente. Dans quelques semaines, un centre de sauvegarde ouvrira dans le Lot ; une bonne chose car nous aidons également ce département. Nous pourrons nous mobiliser encore davantage en Aveyron et en Lozère, deux territoires où nous sommes la référence en matière d’accueil.

Vous pouvez suivre les dernières actualités du centre de conservation sur sa page Facebook : www.facebook.com/SauvegardeFauneSauvageCaussenardMillau

 
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