Après de nombreux articles de presse relatant les aventures de son premier mandat de député du Pas-de-Calais ou ses déboires avec les gendarmes, Christine Engrand a boudé les journalistes. Elle a rompu son silence médiatique samedi avec un communiqué publié sur les réseaux sociaux dans lequel elle fustigeait la presse.
Frais d’obsèques, site de rencontre, garde de chien, etc. C’est Médiapart qui révélait, en septembre dernier, les différentes libertés qu’avait prises la députée RN du Pas-de-Calais lors de son premier mandat. Des libertés que Christine Engrand avait imputées à des « maladresses du début de son mandat ». Soit.
« Blesser voire tuer à l’extrême »
Quelques jours après ces révélations, ce même député a été interpellé par les gendarmes pour avoir passé un coup de fil alors qu’il circulait sur une autoroute du Pas-de-Calais. Et lors du contrôle, il s’est avéré que le permis de la députée présentait un « solde de points zéro » et que le contrôle technique de son véhicule était expiré. Pour cette fois, l’élu RN avait évoqué « une erreur administrative ».
En réaction aux nombreux articles parus dans la presse faisant état de ces deux cas, Christine Engrand s’est mise en « arrêt maladie » jusqu’au 5 novembre, a expliqué la députée Caroline Parmentier à France 3. Absente à l’Assemblée mais active sur les réseaux sociaux, l’intéressé a dénoncé un presse “commandée par un grand patron très politisé” qui s’érige “en tribunal”, qui cherche “à blesser, voire, à l’extrême, à tuer les personnes prises dans les filets de l’information”.
Toujours contre la presse, Christine Engrand déplore une condamnation « sans tribunal » et l’oubli de son « droit à l’erreur ». Se comparant à un taureau dans une corrida, elle promet de « survivre au combat » en « prouvant son intégrité ». Mi-septembre, Sébastien Chenu, le vice-président du RN, considérait néanmoins « qu’un député » ne pouvait « pas faire ça » et qu’il ne voulait pas que « quelqu’un qui se comporte comme ça ». […] avantages […] d’une nouvelle investiture. On saura bientôt si les pairs de Christine Engrand la réhabiliteront dans « l’intégrité » dont elle revendique lors de son passage au bureau RN à l’Assemblée nationale.