l’essentiel
Une conférence et une exposition de photos sur la mémoire de travail de la ville seront organisées tout le week-end.
En 1870, la situation financière n’est pas des plus florissante, les Talabots limitent progressivement leurs apports, l’entreprise subit des pertes d’exploitation et un endettement important, la liquidation de Bazacle (usine de Toulouse sur la Garonne), pèse sur le plan comptable. Pourtant, l’entreprise tarnaise est introduite et reconnue dans la sphère industrielle parisienne grâce à la notoriété de Talabot.
Aussi, le siège social est en pleine activité, mais l’usine de Saint-Juéry est en plein désarroi. Succédant aux Talabots : Adolphe et Eugène Espinasse. Une nouvelle ère va consolider la production industrielle par l’investissement, modifier le travail, s’appuyer sur de nouveaux moyens de communication, développer de nouvelles énergies. Pendant la « Grande Guerre », la production traditionnelle ralentit et le Saut du Tarn, participant à l’effort de guerre, doit s’adapter à la fabrication d’obus en acier et en fonte. Cette période permettra un développement encore plus important de l’aciérie. En 1916, la production de coquillages atteignait 24 000 pièces par mois. L’usine d’Albi et celle d’Avalats sont équipées pour le tournage et la finition de coquilles. En 1917, 3 455 ouvriers travaillaient au Saut du Tarn. L’acier étant presque entièrement utilisé pour la production de guerre et la pénurie de travailleurs spécialisés devenant apparente, il devint impossible de répondre aux commandes civiles. Les femmes créent un syndicat. A la fin de la guerre, le premier maire de gauche, issu du monde ouvrier, supplante les maîtres des Forges qui tenaient jusqu’ici la ville.
La Société des Forges et Aciéries du Saut du Tarn se transforme, c’est ce que Jean Vabre exposera samedi 23 à 17 heures à la gare, tandis que tout le week-end Marcel Cassagnes proposera une exposition photos dans la halle.