Aider les associations caritatives, dans le respect du folklore landais, c’est le défi que relèvent depuis leur plus jeune âge deux jeunes hommes de 20 ans, Nicolas Gonçalves et Thibault Christovao.
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Leur périple débutera le 23 novembre 2024 à Marennes et se terminera à Mimizan le 30 novembre vers 17h.
Au total, Thibault Christovao et Nicolas Gonçalves, deux Landais de 20 ans, prévoyaient de parcourir près de 300 kilomètres, juchés sur leurs échasses. Surnommés les échassiers au grand cœur, car ils souhaitent faire de leur passion un moyen d’aider les autres, ils ont décidé d’ouvrir une collecte Leetchi en marge de leur course, afin de récolter des dons pour le Téléthon. Mais l’argent n’est pas leur priorité, ils veulent surtout : “pour mettre en valeur ceux qu’on a tendance à mettre de côté”précise Nicolas.
Le jeune homme ne connaît personne dans son entourage touché par la maladie, mais cette cause, comme bien d’autres, l’impacte profondément : « On ne peut rien faire malheureusement, c’est la nature qui veut que certaines personnes soient malades ou non. Mais nous pouvons aider ces personnes et surtout rappeler à tous que la maladie et le handicap n’arrivent pas qu’aux autres. Il faut être plus solidaire ! Pour moi, c’est avant tout le but de ce voyage.
Nicolas sait marcher sur des échasses sur de longues distances. Il avait déjà expérimenté l’idée en 2023 pour aider des associations luttant contre la fatphobie et le harcèlement scolaire. Cette année, Thibault a décidé de le rejoindre. « J’ai voulu transformer ma passion découverte à l’âge de quatre ans en un moyen d’aider les autres et notamment les enfants malades » il explique.
Avant d’ajouter : « Je sais malheureusement que ces enfants ne peuvent pas faire ce qu’ils veulent, alors je marche pour eux, pour les soutenir, pour récolter des fonds pour eux »
Je veux les aider et je fais de mon mieux pour le faire.
Thibault ChristovaoÉchassier
C’est Florence Gonçavles, la mère de Nicolas, qui est à l’origine de la passion de son fils pour les échasses. Mais c’est le jeune homme, avec son ami Thibault, qui a mis en place sa formation. Les deux jeunes adultes n’habitent pas à côté et ont donc établi un projet bien précis, chacun de leur côté : « Chaque jour, nous faisons du vélo ou courons environ 40 km, afin de préparer notre corps aux futures exigences du parcours. Mais nous n’avons aucune appréhension face à cette promenade.
« Nous marcherons environ cinq heures par jour pour le Téléthon, nous sommes parfaitement équipés. Nous dormirons avec des bénévoles, qui ont entendu parler de notre projet et qui souhaitent le soutenir à leur manière », concluent les garçons.
La seule chose dont nous avons vraiment peur, ce sont les courbatures.
Thibault Christovao et Nicolas GonçalvesÉchasses
Les échasses sont une véritable tradition dans les Landes. “Autrefois, avant que Napoléon III ne plante la forêt, les bergers surveillaient et promenaient leurs troupeaux dans les plaines très humides et se plaignaient d’avoir les pieds mouillés. Ils décident alors de poursuivre leur métier sur des échasses, ce qui leur permet d’avoir les pieds au sec, une meilleure visibilité de leurs troupeaux et de résister aux attaques des loups.explique Florence, la mère de Nicolas.
Avant d’ajouter : « Une fois la forêt plantée, les plaines étaient praticables à pied sans souci mais les échasses restaient ancrées dans le cœur des bergers qui se retrouvaient le soir pour danser avec eux et simplement célébrer la vie. Et cette tradition n’a jamais été relancée. question. Les filles comme les garçons, nous naissons presque tous avec des échasses aux pieds.
Florence, la mère de Nicolas, a commencé l’échasse à six ans, son fils à cinq ans. Raison pour laquelle elle ne s’inquiète pas de leur performance au Téléthon : « Ils s’entraînent tellement que c’est inné chez eux. Ils ont juste décidé d’ajouter en même temps un entraînement de course à pied pour être en forme. Ils n’ont cependant pas particulièrement modifié leur alimentation, mais ont prévu une sacré quantité de barres de céréales pour leur périple de près de 300 km.»
Et pour cause, Nicolas Gonçalves a tiré les leçons de son parcours l’année dernière contre la fatphobie et le harcèlement scolaire. « Je me souviens de lui avec des patchs anesthésiants sur les jambes après avoir effectué ses 25 heures de course, sans interruption, de nuit dans les rues de Bordeaux. Les routes n’étaient pas éclairées, il avait croisé pas mal de sangliers et avait supporté la pluie. Ce n’était pas facile. Cette fois, il y aura des pauses la nuit.précise Florence.
Comme lors du précédent voyage de l’échassier landais, une cagnotte leetchi a été ouverte afin de récolter un maximum de fonds pour le Téléthon, auquel la totalité de la somme sera reversée. Celui-ci dispose pour l’instant de 930 € de dons, et reste disponible sur leur page Facebook : Lous Landeus des forges. Les deux garçons ne se sont pas fixé d’objectif précis. Ils veulent juste «faire de leur mieux » et » faire la lumière sur les enfants malades.