« Les Deux-Sèvres sont les grands oubliés » du contrat État-Région

« Les Deux-Sèvres sont les grands oubliés » du contrat État-Région
« Les Deux-Sèvres sont les grands oubliés » du contrat État-Région

Le volet mobilité du contrat de plan État-Région (CPER) pour la période 2023-2027, voté le 13 juin 2024 par le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, déçoit les élus des Deux-Sèvres. Sur plus de 2 milliards de dépenses consacrées aux infrastructures de transport, elle ne prévoit que 3 millions d’euros pour la route nationale 149.

Coralie Dénoues, présidente du conseil départemental des Deux-Sèvres : « C’est une énorme déception et un grand malentendu. Les Deux-Sèvres sont la grande oubliée de ce CPER. On en a marre des études, on veut des travaux sur la 149. Cette route doit être sécurisée. Les routes sont vitales pour nos zones rurales, nous en avons besoin pour nous déplacer au quotidien. Ce choix fait par l’idéologie politique ne tient pas compte de nos réalités. Je ne supporte pas que les Deux-Sèvres ne soient pas prises en compte par l’État et la Région. Le CPER prévoit 331 millions pour les routes, nous n’en obtenons que 1,5 million. Il prévoit près de 1,5 milliard pour le ferroviaire, dont seulement 55 millions pour notre département. »

Emmanuelle Ménard, maire de Bressuire : « Cela fait des décennies que nous parlons de cette N149. Il s’agit d’un ancien dossier qui n’est pas pris en charge. L’annonce de cette somme allouée à la N149 suscite la déception, la colère et un certain fatalisme… De quoi alimenter le malaise chez les élus et les citoyens. Je vois un lien avec le résultat des dernières élections dans des territoires qui se sentent abandonnés. »

Pierre-Yves Marolleau, président d’Agglo2B, communauté de communes du Bocage Bressuirais : «C’est un très petit pas en avant mais bien inférieur à ce que nous avions compris et attendu plus tôt. Nous avons eu un rendez-vous il y a un an et demi avec le préfet et j’ai signé une lettre sans réponse au préfet de région. Cette route est prioritaire car elle est accidentelle et manque de développement économique pour relier le département au reste de la région. »

Jean-Michel Prieur, maire de Parthenay et président de la communauté de communes de Parthenay-Gâtine : « Trois millions pour les études, ce n’est pas neutre non plus. » La position des collectivités qu’il représente n’a pas changé à l’égard de la N149 : Parthenay plaide toujours pour son contournement, notamment en raison du fort flux de camions sur ce tronçon.

Claude Beauchamp, vice-président de la communauté de communes de Parthenay-Gâtine en charge du développement économique, est plus sceptique : “Cela doit être la troisième étude que je vois sur le même sujet”dit-il, surpris de n’avoir pas été appelé depuis un moment pour siéger au comité de pilotage de l’étude d’opportunité de tracé de la N149 Bressuire-Poitiers, où il représente la communauté de communes de Parthenay-Gâtine.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Salutations et vœux présidentiels au Sénégal pendant la Tabaski
NEXT découvrez tous les candidats dans l’Oise