Les services secrets suisses démasquent un agent russe

Les services secrets suisses démasquent un agent russe
Les services secrets suisses démasquent un agent russe

Des soldats ont assuré l’arrivée du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui se rendait au sommet de Bürgenstock.Image : clé de voûte

Peu avant le sommet de Bürgenstock, les services de sécurité suisses ont arrêté un agent russe qui tentait d’acheter des armes et du matériel pouvant également être utilisés lors d’une attaque.

18/06/2024, 11:5318/06/2024, 13h35

Les autorités de sécurité suisses ont réussi un coup de maître. Ils ont arrêté un agent russe présumé lors de l’acquisition d’armes et d’autres matériels. Selon une enquête menée par Tages-Anzeiger, le Russe a été démasqué peu avant la conférence sur l’Ukraine à Bürgenstock.

L’agent était accrédité comme diplomate auprès de l’ambassade de son pays à Berne et aurait tenté de se procurer des armes et des substances dangereuses. Cela s’est produit au début de l’année et peu avant la conférence de Bürgenstock. Cette conférence, qui s’est tenue le week-end dernier, a réuni, outre le président ukrainien Volodymyr Zelensky, la vice-présidente américaine Kamala Harris et une centaine d’autres chefs d’État et de gouvernement.

Le Parquet fédéral (CPO) a confirmé qu’une enquête était en cours contre le diplomate russe et d’autres personnes. Comme indiqué dans l’article :

«Dans le cadre des premières mesures de sécurité, le MPC et Fedpol, en collaboration avec les polices cantonales concernées, ont procédé à plusieurs perquisitions.»

Lever l’immunité

La position adoptée par le Service fédéral de renseignement est donc similaire. Les agents répondent :

« Nous ne faisons aucun commentaire sur des cas particuliers ni sur les procédures et activités opérationnelles »

Et plusieurs recherches ont déjà été effectuées. Le diplomate russe aurait utilisé ses contacts pour se procurer des marchandises dangereuses. Par exemple, un marchand d’armes de Suisse alémanique a déclaré au journal qu’un employé de l’ambassade de Russie s’était rendu dans son magasin au début de l’année, mais sans rien acheter.

Ignazio Cassis, Viola Amherd et l’ambassadeur Gabriel Luechinger s’entretiennent avec Volodymyr Zelensky lors du Sommet de la paix en Ukraine, en Suisse, le dimanche 16 juin 2024. Image : KEYSTONE/EDA/PISCINE

Le Département suisse des affaires étrangères (DFAE) écrit qu’il ne commente pas « des cas individuels » : «Les interventions du DFAE s’effectuent par la voie diplomatique et ne sont pas communiquées publiquement.»

L’agent présumé ne peut cependant pas être poursuivi comme accusé en raison de son immunité diplomatique. Le Ministère public fédéral a demandé au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) à Berne de lever cette immunité, ce qui est rare et ne se produit que dans des cas graves. Pour les procédures pénales, le Ministère public fédéral requiert également l’autorisation du Conseil fédéral, car il s’agit d’un délit politique.

Suisse, repaire des espions russes

Selon le rapport, l’agent présumé aurait cependant déjà quitté la Suisse sans avoir été déclaré persona non grata par la Confédération. Quand le Tages-Anzeiger lui a posé la question, l’ambassade de Russie a nié l’expulsion. Elle a indiqué que plusieurs employés étaient actuellement en vacances. Elle espère qu’ils reviendront ensuite à Berne.

Depuis l’invasion par la Russie de son voisin ukrainien il y a plus de deux ans, La Suisse est considérée comme un site important pour les services secrets russes. Selon les estimations, environ un tiers des diplomates russes à Berne, Genève et Zurich travaillent effectivement comme agents de renseignement. Le Parlement suisse et le Conseil fédéral ont récemment exigé une attitude plus dure à l’égard des espions sous couverture diplomatique. (chm)

Traduit et adapté par Noëline Flippe

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