Bardella pas à Matignon en cas de majorité relative ? Le patron du RN « ne veut pas être le collaborateur du président »

Bardella pas à Matignon en cas de majorité relative ? Le patron du RN « ne veut pas être le collaborateur du président »
Bardella pas à Matignon en cas de majorité relative ? Le patron du RN « ne veut pas être le collaborateur du président »

Le président du Rassemblement national rejette l’hypothèse d’être “le collaborateur du président de la République” et espère atteindre les 289 députés afin de “faire passer (ses) urgences et (ses) réformes”.

“Je suis le candidat de la vérité, je dis la vérité aux Français.” Invité ce mardi 18 juin sur CNews et Europe 1, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a tenu à préciser ses propos après avoir assuré la veille au Parisien qu’il ne se présenterait pas au poste de Premier ministre s’il ne le faisait pas. n’obtiendra pas la majorité absolue lors des prochaines élections législatives anticipées, soit 289 sièges à la chambre basse.

« Si demain les Français plaçaient le pays dans une situation de majorité relative, c’est-à-dire dans une situation de blocage avec un Premier ministre qui n’aurait pas la majorité absolue à l’Assemblée nationale, lui-même en situation de cohabitation, alors on pourrait ça ne changera pas les choses », a-t-il déclaré.

« Opportunité historique »

Puis, l’eurodéputé récemment réélu aux dernières élections européennes l’a assuré : « il n’envisage pas d’être le collaborateur du président de la République ». « Je dis aux Français qu’il existe une opportunité historique de changer le cours de l’histoire, de changer la politique de notre pays et de changer le cours. Mais pour cela, il me faut la majorité absolue », insiste-t-il.

Et Jordan Bardella énumère les mesures qu’il souhaite mettre en place en cas de nomination à Matignon : “si vous voulez que j’agisse dans le sens de moins d’immigration, plus de paix fiscale, si vous voulez qu’on défende la France, nos valeurs et notre identité, pour cela j’ai besoin d’avoir une majorité absolue pour faire avancer mes urgences et mes réformes.»

Interrogé sur la possibilité d’une majorité relative à l’issue des deux tours, ce dernier l’assure, il ne souhaite pas faire de « politique-fiction ».

« Les Français ont placé le RN à la tête des européennes, nous sommes dans une dynamique indéniable. Pour créer les conditions de cette majorité absolue, nous avons décidé avec Marine Le Pen de tendre la main aux groupes patriotiques, républicains, et notamment aux Républicains de droite avec Éric Ciotti pour construire la majorité la plus large possible”, insiste-t-il.

“Bon sens”

Ce mardi encore, plusieurs cadres du Rassemblement national ont insisté, dans différents médias, sur l’importance pour le RN d’obtenir la majorité absolue au prochain scrutin.

«C’est du bon sens. Nous venons de vivre deux ans avec une majorité relative, avec des budgets adoptés en 49.3, des textes que la majorité minoritaire a fait passer avec la gauche ou avec LR”, a expliqué sur BFMTV Philippe Ballard, porte-parole du parti d’extrême droite.

Et d’ajouter : “et puis il y a ce gouvernement d’union nationale que souhaite constituer Jordan Bardella, et il est évident que sans majorité absolue nous ne pourrons pas appliquer toutes les mesures sur la table.”

De son côté, toujours sur BFMTV, Franck Allisio, député RN sortant des Bouches-du-Rhône, a souligné qu’en cas de majorité relative à l’issue du second tour, alors le président de la République devrait « prendre ses responsabilités ». »

“La logique à un moment donné, si le système est complètement bloqué et qu’on vient d’utiliser la carte de dissolution et qu’elle n’est plus utilisable pendant un an, oui, il faudra que le président prenne ses responsabilités”, prévient-il.

“Refus d’obstacle”

A moins de deux semaines du premier tour de l’élection, le camp présidentiel, mené par Gabriel Attal, s’est précipité sur cette sortie de Jordan Bardella pour, outre le recul du RN sur certaines de leurs mesures ces dernières heures, pointer un « refus ». d’obstacle.

« On voit depuis plusieurs jours que, s’agissant de Jordan Bardella, il y a de moins en moins de programme et de plus en plus de conditions. Ça commence à ressembler à un refus des obstacles après tout ça», attaque l’actuel locataire de Matignon sur Franceinfo.

De son côté, sur TF1, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire s’est également attaqué aux déclins du RN. “Toutes les mesures proposées lors de la campagne européenne ont disparu”, a-t-il souligné, ajoutant qu’il n’y avait “plus rien” dans le programme. “C’est un vide sidéral”, critique-t-il encore.

 
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