avec 10 crues cette saison, comment le barrage de Villeneuve-sur-Lot a géré les fortes précipitations

avec 10 crues cette saison, comment le barrage de Villeneuve-sur-Lot a géré les fortes précipitations
avec 10 crues cette saison, comment le barrage de Villeneuve-sur-Lot a géré les fortes précipitations

l’essentiel
Durant l’hiver et le printemps, de nombreux Villeneuvois se rendaient au bord du barrage pour immortaliser la fureur des eaux du Lot. A la fin d’un printemps pluvieux, rencontre avec Samir Benzahra, responsable des barrages de Villeneuve et Castelmoron.

Il fait beau aujourd’hui. Les eaux du Lot ont retrouvé un certain calme. Les générateurs bourdonnent dans les entrailles du barrage de Virebeau, qui accueille régulièrement des visiteurs chaque été. Dans la salle de contrôle de l’installation, Samir Benzahra, chef de chantier, examine en temps réel les données de production d’électricité.

« C’est vrai qu’il y a eu de longues périodes de pluie cet hiver, confie-t-il. Et il y a eu beaucoup d’inondations. Tout le monde a pu constater que la pluie était plus présente que le soleil. « Durant la période de novembre à mars, le Lot a été inondé à 10 reprises. Pour nous, une crue commence à partir du moment où le Lot a un débit qui atteint 640 m3 par seconde. sachant que le débit moyen du Lot est ici de 155 m3 par seconde. Et lors de ces inondations, notre principale priorité est d’assurer la sécurité des biens et des personnes, puis de nos installations électriques. C’est un tout que nous gérons 24 heures sur 24. heures sur 24″.

Comment fonctionne l’alerte aux inondations ?

Une rivière est quelque chose de vivant, soumis aux phénomènes naturels, comme la pluie ou la fonte des neiges au printemps. “Nous disposons de trois grands barrages en amont de Villeneuve, sur la Truyère, l’un de ses principaux affluents du Lot en Aveyron, et sur le Lot.” Il faut rappeler ici que le Lot prend sa source sur le versant sud de la montagne du Goulet en Lozère, et qu’il traverse 5 départements : Lozère, Aveyron, Cantal, Lot et Lot-et-Garonne. Pour les passionnés de géographie, le Lot est aussi le deuxième plus long fleuve entièrement de France après la Marne.

« Ces trois barrages ont une très grande capacité de rétention. Ils servent ainsi, en quelque sorte, d’amortisseurs au Lot lors de fortes précipitations. Ils sont surveillés en permanence, tout comme le débit de la rivière en amont de Villeneuve, grâce à des capteurs placés sur son cours. Et c’est en suivant l’évolution de ce niveau, sa vitesse, sa hauteur d’eau que l’on est alerté en cas de crue. Différents services sont alors prévenus que « toute l’eau qui arrive ici doit ressortir en aval. Nous sommes en contact permanent avec les services de la préfecture, de la Dréal, de la DDT et du Smavlot 47. Ils sont prévenus en temps réel de la progression des crues, de leurs niveaux. Cet hiver, même si nous avons enregistré 10 crues, aucune n’a été d’une ampleur exceptionnelle. Nous n’avons pas atteint le niveau record de 1 000 m3/h. deuxièmement et nous n’avons enregistré aucun dégât. Au niveau des berges et de la gestion de la faune et de la flore du Lot, c’est avec le Smavlot 47 que nous travaillons.

Qu’en est-il de la production d’électricité pendant ces périodes ?

Mais on sait bien que l’énergie des barrages produit de l’électricité en faisant tourner des turbines. La question est souvent posée : en période d’inondation, produit-on davantage d’électricité ?

« Durant ces périodes, notre principale préoccupation est la sécurité des personnes et des biens. Personnes et biens en aval du barrage, mais aussi personnes et biens à l’installation. Nous effectuons régulièrement des exercices de simulation d’une ou plusieurs situations de crise afin de vérifier nos procédures d’intervention. De cette façon, nous savons quand et comment réagir lorsqu’une inondation est annoncée. Nous avons 6 agents qui interviennent sur les deux sites du département, ici à Villeneuve et. en aval à Castelmoron Et deux sont de garde. Nous pouvons intervenir 7j/7, 24h/24.

Quant à la production d’électricité, la réponse ne semble pas facile à comprendre. « Lorsqu’il y a des inondations, toute l’eau qui arrive doit partir. L’excès d’eau est évacué, ce qui a pour effet d’abaisser le niveau de la chute qui actionne les turbines. En conséquence, la production pourrait chuter. Mais je le répète, en cas d’inondation, c’est la sécurité qui est prioritaire. » En revanche, c’est le débit puissant du Lot en début d’année qui a pu entraîner une augmentation de la production électrique. « De janvier à mai, nous avons produit 50 % d’électricité en plus que sur la même période l’an dernier. La Truyère, sur la même période, produisait 60 % de plus et le Lot en amont 40 %. . Tout est une question de gestion fine de la production. Et c’est notre travail.

 
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