Ça se dégrade à McGill

Ça se dégrade à McGill
Ça se dégrade à McGill

Si vous pensez que le problème sur ce campus est simplement un camping inoffensif fait au nom des Palestiniens et de la liberté d’expression, vous passez à côté d’une grande partie.

Je vais vous expliquer brièvement.

Violence

Tous les étudiants de premier cycle de McGill sont représentés par l’Association étudiante de l’Université McGill (AEUM).

Il dit avoir, parmi ses « clubs » affiliés, un groupe appelé Solidarité pour les droits humains des Palestiniens (SPHR).

Ce groupe faisait partie du contingent qui occupait illégalement le siège de l’administration McGill pour soi-disant le « libérer ».

Bien entendu, ce groupe réclame aussi la disparition des cours « sionistes », la rupture de tout lien avec Israël, etc., mobilisant la rhétorique désormais habituelle sur le génocide, l’apartheid et l’anticolonialisme.

Mercredi dernier, ce groupe a publié un message sur les réseaux sociaux annonçant la tenue, pour cette semaine, d’un camp d’été d’entraînement révolutionnaire («programme d’été révolutionnaire pour la jeunesse“) sur le campus.

L’objectif affiché : éduquer la jeunesse montréalaise («éduquer la jeunesse montréalaise“).

Au programme : activités physiques, cours de langue arabe, artisanat culturel, discussions politiques, cours historiques et révolutionnaires (ma traduction de l’anglais).

Pour annoncer l’événement, une photo, mais toute une photo : des guerriers brandissant des AK-47 (voir capture d’écran ici).

Capture d’écran INSTAGRAM, 12 juin

La photo a été prise en 1970 dans un camp d’entraînement paramilitaire en Jordanie.

Si, cher lecteur, vous souhaitez en savoir plus, allez voir cette folie sur Instagram et Facebook.

L’administration McGill, jusqu’ici conciliante, tire la sonnette d’alarme.

Nous ne sommes plus du tout, affirment le président et le vice-chancelier, dans l’expression pacifique de la liberté d’expression et du droit d’association.

Nous mobilisons ici, ajoute-t-il, des images explicitement violentes.

Il sollicite l’appui des autorités municipales, provinciales et fédérales, arguant qu’une université n’est tout simplement pas outillée pour gérer et résoudre seule des situations de ce type.

Il rappelle également que ce groupe est le même qui avait qualifié l’attaque du Hamas et la prise d’otages du 7 octobre de geste « héroïque », en plus d’avoir multiplié les commentaires et les images clairement antisémites.

Il ne s’agit pas du tout, dit-il, de chercher à ce que tout le monde pense la même chose.

Il s’agit d’établir la frontière entre ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas, et de prendre les moyens pour faire respecter cette frontière.

La ministre Pascale Déry a également dénoncé ce groupe extrémiste, rappelant que les images prônant explicitement la violence au nom d’une cause dépassent les limites acceptables de la liberté d’expression.

MAINTENANT

Nous pensions que l’arrivée de l’été, les jobs d’été pour les étudiants, le fait que le campus soit beaucoup moins fréquenté, etc. permettraient de régler ce dossier apaisé.

Ce n’est pas ainsi.

Ce désordre doit cesser. Ce campement doit être démantelé.

La police doit intervenir. MAINTENANT.

M. Dagher, chef du SPVM, M.moi Plante, maire de Montréal, qu’attendez-vous?

 
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