Le télésiège de la Brèche sera-t-il ouvert cet été et comment ? La question se pose plus que jamais, les communes de Montclar et Lauzet-Ubaye ayant du mal à se mettre d’accord sur la définition de l’avenant à la convention qui permet à la première d’utiliser le territoire de la seconde sur le secteur du Col Bas. L’avenant proposé par Lauzet-Ubaye, qui sera le quatrième depuis que le bail a expiré le 13 avril 2022 et que la nouvelle convention n’est pas encore conclue, a été rejeté à l’unanimité par le conseil municipal de Montclar qui a constaté «points inacceptables« .
D’abord l’obligation de débarquer, comme c’était déjà le cas l’année dernière, mais aussi de réembarquer à l’embarcadère de la Brèche et non plus au terminus Lac Noir : après la perte de 1 000 passagers en 2023 (de 7 000 à 6 000) et € 15 000 de chiffre d’affaires, l’impact serait sans doute encore plus désastreux dans cette configuration. Ensuite, pour l’ouverture, la commune de Lauzet-Ubaye souhaite la limiter à trois jours par semaine. L’été dernier, c’était 28 jours d’ouverture, ce qui a permis d’ouvrir davantage en août et surtout de pouvoir avoir ce chiffre d’affaires estival qui, sur cette période, est des deux tiers.
Des conditions jugées « drastiques »
Enfin, l’interdiction de promouvoir l’activité cycliste bien que le territoire du Col Bas accueille la Grande Traversée des Alpes de Haute-Provence est très présente sur les supports de communication de l’agence départementale de développement et les documents spécialisés dans le vélo. “Ces restrictions drastiques des conditions d’exploitation pourraient conduire le domaine skiable de Montclar à dénoncer la délégation de service public et à se retourner contre la mairie de Montclar, à qui cette affaire pourrait coûter une centaine de milliers d’euros.», a expliqué la maire, Béatrice Savornin.
