mesures à partir de cet été

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Le Centre Neuchâtelois de Psychiatrie (CNP) prendra des mesures pour répondre aux nouveaux défis liés à la vision centrée sur le rétablissement des patients. Un collectif de 70 soignants estime que l’institution est en crise. Pour le CNP, la validation des options stratégiques a généré de fortes attentes de changement et d’accélération du processus de transformation.

Le CNP est également confronté à une pénurie de personnel médical (photo symbolique).

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Le président du conseil d’administration Jean-Pierre Brügger a expliqué lundi que le CNP est concerné par trois points : la pression énorme sur le système de santé, la période de changement qui nécessite des ajustements et des remises en question et le travail de partenariat à développer avec les différents parties prenantes.

Jean-Pierre Brügger a ajouté qu’il explique « difficilement » la démarche du collectif des soignants, qui a alerté la presse et qui réunira le Conseil d’Etat le 26 juin. Le sujet a également été abordé au Grand Conseil d’avril où de nombreux députés ont été ému par la situation. “Les nombreux éléments relevés par le collectif s’inscrivent dans le cadre du plan en cours pour remédier à la situation”, a déclaré le président du CNP.

Pour la directrice générale Raffaella Diana, « il y a une très forte attente de changement et une vision très ambitieuse qui met le patient au centre, ce qui n’est pas encore pleinement réalisé ». L’écart entre les aspirations liées à la stratégie 2030 et la réalité d’aujourd’hui a créé « des attentes trop élevées ».

Changement de paradigme

Le principe de récupération du patient, qui devient acteur et responsable de son parcours de soins, « entraîne un changement de paradigme », a déclaré Alessandra Solida, directrice médicale. L’évolution vers les soins ambulatoires nécessite également davantage de collaborations en réseau et d’échanges avec des partenaires, a ajouté Charles Bonsack, membre du conseil d’administration.

En 2021, lors de la fermeture du site du Perreux, une cinquantaine de cadres ont été mobilisés pour élaborer la vision d’avenir en matière de santé mentale du canton. Le CNP constatait en 2022 que le climat de travail était problématique dans certains secteurs, que la gestion et l’organisation clinique étaient très pyramidales et que le dossier patient informatisé n’était pas satisfaisant.

L’institution a commandé trois études externes, qui portent respectivement sur le processus et l’organisation, le climat de travail et l’image du CNP. “Les mesures d’amélioration que nous prendrons cet été répondront à cela”, a expliqué Raffaella Diana.

Le projet CNO 360 degrés prévoit une optimisation administrative, une simplification des processus et une adaptation de la gouvernance. Les processus cliniques seront harmonisés et des formations sont également prévues pour améliorer les questions de communication, de leadership et de gestion.

L’un des défis est de garantir la qualité des soins dans un contexte de pénurie de personnel qualifié et de besoins croissants en santé mentale. Créé en 2009, le CNP compte environ 630 salariés, dont une centaine de médecins, 180 infirmiers et 90 psychologues. L’établissement assure 125 000 consultations ambulatoires par an et dispose d’un hôpital de 102 lits.

js, ats

 
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