Ottawa reste vague sur la gestion future des ports de pêche

La ministre des Pêches et des Océans Canada, Diane Lebouthillier, n’ouvre pas la porte à des ressources rémunérées pour gérer les autorités portuaires du pays qui sont aux prises avec des problèmes de relève et des bénévoles vieillissants.

Le ministre gaspésien a été interrogé sur le sujet, estimant que la centaine de ports de pêche au Canada sont gérés par 5 000 bénévoles.

Et en Gaspésie, comme ailleurs, des bénévoles tirent la sonnette d’alarme sur le manque de relève, alors qu’ils gèrent des infrastructures valant plusieurs millions de dollars.

Le président du port autonome de Mont-Louis Laurent Normand.

Photo : Radio-Canada

Laurent Normand est à la tête de l’administration portuaire de Mont-Louis depuis 35 ans. Sans hésiter, il estime que le manque de relève menace l’avenir des ports de pêche.

Le principal défi reste le renouvellement des administrateurs des autorités portuaires pour l’ensemble du pays.il explique.

La ministre fédérale des Pêches se dit bien consciente du manque flagrant de relève qui frappe durement les autorités portuaires.

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La ministre fédérale des Pêches, Diane Lebouthillier, se dit consciente des défis auxquels sont confrontées les autorités portuaires, mais ne prévoit pas de financement à long terme.

Photo : Radio-Canada / Martin Toulgoat

En effet, c’est partout au Canada, la difficulté de trouver des remplaçants et en termes d’infrastructures portuaires, on voit tous les gens qui gravitent autour, donc je pense que c’est important d’avoir des gens qui y travaillent.explique Diane Lebouthillier.

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Le quai côtier, à Newport, sera entièrement refait et déplacé de quelques mètres dans le but d’y regrouper l’ensemble des 16 homardiers pour libérer de l’espace.

Photo : Radio-Canada / Martin Toulgoat

Elle ajoute que les discussions se poursuivent avec les autorités portuaires pour trouver les meilleures solutions. Le ministre évoque l’idée d’une association régionale qui pourrait gérer plusieurs autorités portuaires.

Je rêve d’une organisation au niveau régional qui puisse représenter l’ensemble du territoire et qu’on puisse établir des priorités, donc ça fait partie du travail présentement.dit le ministre Lebouthillier.

Laurent Normand ne croit pas que la solution passe par le regroupement pour gérer plusieurs autorités portuaires, considérant l’enjeu lié à la taille du territoire gaspésien.

Notre MRC sont déjà trop grandes, alors il faut une ressource par administration, car si l’on prend une seule ressource pour un grand territoire, elle ne suffira jamais à couvrir avec succès les administrations. Vous avez absolument besoin de quelqu’un sur place pour gérer les urgences.estime l’administrateur.

Inquiétudes sur l’avenir des ports de pêche

Le président du port autonome de Mont-Louis s’inquiète de l’avenir des ports de pêche si le gouvernement fédéral n’envisage pas de financer les ressources. Il évoque l’idée d’embaucher des étudiants pour prêter main-forte aux bénévoles existants.

Ce que Pêches et Océans Canada devrait commencer à examiner sérieusement, c’est combien nous économisons à l’État à travers le pays, puis à calculer combien nous pouvons donner aux autorités portuaires. Je ne dis pas de vivre, mais de survivre. . Si nous payons 5 à 6 000 dollars pour payer les étudiants, nous commencerons à conduire. Ce n’est pas beaucoup d’argent.

Une citation de Laurent Normand, président, Port autonome de Mont-Louis
Quai du village de Saint-Maxime-du-Mont-Louis.

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Le quai du village de Saint-Maxime-du-Mont-Louis

Photo : Radio-Canada

Un autre enjeu est la baisse importante des revenus des redevances de mise à quai liée au déclin de certaines ressources. M. Normand l’a vécu avec le moratoire sur le poisson de fond alors que son quai était l’une des plaques tournantes de la Gaspésie. Une situation vécue également cette année à Rivière-au-Renard, durement touchée par la crise de l’industrie crevettière.

Et malgré cette baisse des revenus, les acteurs soulignent que les coûts de maintenance restent les mêmes, ce qui ajoute aux défis auxquels sont confrontées les autorités portuaires.

 
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