Par
Sébastien Lucot
Publié le
15 nov. 2024 à 20h19
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Le jeudi 14 novembre 2024un exercice nucléaire de grande envergure, organisé conjointement par la préfecture de la Manche, la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord et laAutorité de sécurité de la défensequelque peu bousculé les habitudes des Cherbourgeois situé dans le 5 kilomètres autour de la base navale.
Cet exercice, qui se déroule chaque année tour à tour dans les trois bases navales françaises, avait pour objectif de « tester l’articulation du prise de décision de tous les acteurs et le gestion interne de la base navale», rapporte Xavier Brunetière, préfet de La Manche, au lendemain de l’événement.
Un scénario classé 2 sur 7
Services d’urgence et forces de l’ordre, qu’ils sont externe (40 pompiers15 collaborateurs du police nationale et une quarantaine de personnes du service opérationnel déclenché en préfecture) ou interne à la base navale de Cherbourg, ont participé à cette journée simuler un incendie dans les locaux de l’Installation Nucléaire de la Base Secrète (INBS), située sur le site de la Direction Générale de l’Armement (DGA) et son site dédié à déconstruction de sous-marins.
L’opération, qui a nécessité des mesures de confinement et de mise à l’abri de 250 personnes du lycée Cachin et de 300 personnels d’un bâtiment de Naval Group, a également nécessité le déplacement du Commissariat à l’énergie atomique et de l’Institut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale (IRCGN) à Paris.
Au sein de la base navale, au total, 500 personnes ont été mobiliséesdont une soixantaine de pompiers dédiés à la base navale, pour maîtriser ce scénario classé 2, sur les 7 niveaux qui le composent l’échelle internationale des événements nucléaires. « Le niveau de réalisme a été poussé assez loin », souligne le préfet.
Le Plan d’urgence interne (PUI) s’est déclenché à 9h influence militaire. Alors que les flammes se propageaient, ce n’est que vers midi que la décision a été prise d’informer la population située dans le périmètre du Plan Spécial d’Intervention (PPI), enregistré l’été dernier de 2 à 5 kilomètres autour des trois bases navales françaises.
« C’est lorsque le toit de l’INBS s’est effondré que nous avons pris cette décision. Avant, ce n’était pas encore nécessaire», explique le capitaine Laurent Lejeune, commandant du socle.
100 000 SMS envoyés
Ce ne sont pas moins de 100 000 SMS, de type FR-Alert – système d’alerte de la population national par téléphone utilisé depuis juin 2022 – qui ont été envoyés dans cette zone.
Si la majorité d’entre eux sont arrivés à bon port à leurs destinataires, certains retours indiquent le non-réception de celui-ci. Un fait sans doute lié au saturation de l’antenne relais du téléphone portable du secteur.
Dans le cadre de cet exercice, le vice-amiral Benoît de Guibert, préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord, s’est éclipsé du cellule de crise mis en place pour « voir comment les acteurs travaillaient ensemble », confie-t-il.
J’ai constaté avec une grande satisfaction combien ces personnes qui, au quotidien, ne font pas exactement les mêmes métiers, avaient les bons réflexes opérationnels.
Si, globalement, cet exercice nucléaire a été visiblement un succès, dans les semaines à venir, » des leçons seront apprises deretourafin de refaire la démarche et voir si on aurait pu faire mieux », explique Xavier Brunetière.
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