– Dans les coulisses du Bürgenstock, avec les médias et Dark Vador
Lassés d’attendre les chefs d’Etat, les journalistes tuent le temps avec humour lors de la conférence sur la paix en Ukraine. Un petit tour de l’espace média.
Publié aujourd’hui à 19h44
Pour les journalistes présents au Bürgenstock, repérer des délégations du monde entier demande de belles techniques, beaucoup d’imagination et un peu d’humour. (Photo de Sedat Suna/Getty Images)
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À tout sommet prestigieux, son ligne de presse. Ou en bon français, son espace réservé aux médias. Au Bürgenstock, il s’étendait sur 70 mètres entre les hôtels des délégations et la salle de travail. Les chefs d’État, les ministres et les envoyés n’avaient d’autre choix que de passer par là. L’occasion de leur poser quelques questions.
Certains ont joué le jeu, s’arrêtant parfois plusieurs fois. Les journalistes devaient alors courir d’un endroit à un autre, sautant par-dessus leurs sacs photo et évitant les trépieds. D’autres ont tracé leur voie. Et puis, il existe une troisième catégorie indéfinissable.
“Comment allez-vous? par exemple, dit le président ivoirien Alassane Ouattara à un journaliste français. J’ai vu ton père il n’y a pas longtemps. Mais le plus drôle de cet exercice, ce sont les commentaires que font les représentants des médias entre eux.
« Vous n’avez pas les codes Wi-Fi ? »
Avec une centaine de délégations présentes, difficile de connaître les visages et les noms de chacun. « Etes-vous sûr que c’est l’Albanie ? “Regardez l’épingle!” Et les photographes rivalisent d’inventivité pour pouvoir identifier des personnalités. On s’approche des drapeaux. « Une photo avec votre drapeau à la main ? » Parfait! Nous comprenons qu’il est le président des Palaos.
Lassés de rester immobiles, certains imaginent les dialogues entre les membres d’une délégation. “Vous n’avez pas les codes wifi ?” “Oh non! Dans ce pays, il faut payer pour cela. Arrive ensuite la délégation du patriarche œcuménique Bartholomée Ier.
“C’est Dark Vador !” « Pff ! Ils n’ont jamais vu Star Wars. “Vous parlez! Ils doivent jouer avec leurs cannes tous les soirs. Un autre journaliste imagine une prière pour la paix. Ce n’est pas loin de la réalité. Catholiques et réformés ont prié ensemble samedi dans la chapelle Saint-Pierre de Lucerne. Et puis voici Kamala Harris. Le travail sérieux reprend.
Delphine Gasché est correspondante parlementaire à Berne depuis mai 2023. Spécialisée en politique, elle couvre principalement l’actualité fédérale. Auparavant, elle a travaillé pour l’agence de presse nationale (Keystone-ATS) dans les sections internationale, nationale et politique. Plus d’informations
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