Il dit s’être « enfermé » dans un « trou à merde ». Le député insoumis de Loire-Atlantique Andy Kerbrat, arrêté le 17 octobre en flagrant délit d’achat de stupéfiants à Paris, a financé cette consommation avec son avance de frais de mandat (AFM), a révélé Mediapart ce vendredi. Rien qu’en 2023, période de son pic de consommation de drogue, l’élu a accumulé près de 25 000 € de virements ou de retraits d’espèces sur cette enveloppe. Les retraits sont souvent effectués au milieu de la nuit.
Le déontologue de l’Assemblée saisi
L’élu, qui a depuis demandé à être hospitalisé en psychiatrie, a reconnu sur le média en ligne avoir “n’importe quoi” avec cette enveloppe de 5 950 euros mensuels et qui sert à couvrir les dépenses liées à l’activité des députés (déjà versées). mensuel à hauteur de 7 600 € brut). Mais s’il en prenait régulièrement pour financer son train de vie personnel, il conteste que les retraits d’espèces identifiés par Mediapart aient servi à “acheter de la drogue”. Il indique avoir depuis remboursé les dépenses interdites.
La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a également indiqué avoir déféré ces faits au déontologue et promis de saisir la justice “en cas de détournement d’argent public, notamment pour financer des dépenses illicites”.