Entretenir le réseau cyclable, trop peu glamour ? – .

Entretenir le réseau cyclable, trop peu glamour ? – .
Entretenir le réseau cyclable, trop peu glamour ? – .

Le réseau cyclable du Québec s’améliore. On ajoute les chaînons manquants, on crée des corridors Vélocité. Bref, on sent une volonté politique claire et ça, franchement, ça fait du bien.

En revanche, les infrastructures existantes sont, dans certains cas, en fin de vie. D’autres sont mal adaptés à la popularité croissante du vélo comme moyen de déplacement urbain. Enfin, certains segments traversent des zones qui donnent des frissons dans le dos.

Le couloir des cheminots

Construite il y a près de 25 ans sur une ancienne voie ferrée, cette piste cyclable débute dans le secteur industriel de Maizerets et se dirige vers la périphérie de Shannon. Cet important maillon cyclable intercommunal montre son âge. Pour preuve, la signalisation kilométrique le long du parcours est estompée, ou encore l’état de l’asphalte est discutable. On voit bien que la piste n’est plus jeune, disons. Considérant le nombre de touristes qui parcourent le sentier, une revalorisation me semble pertinente, ne serait-ce que pour l’image de la capitale nationale.

Le parc linéaire des rivières Saint-Charles et Berger

Officiellement ouvert en 2008, ce parc possède une piste cyclable charmante, mais parfois surpeuplée. En effet, sa taille n’est pas adaptée à la fréquentation actuelle. De plus, les nombreux croisements avec le chemin piétonnier adjacent augmentent le risque de collisions inutiles. Aussi, le marquage au sol serait à refaire dans de nombreux secteurs. Une taille adéquate des arbustes le long du sentier améliorerait la visibilité et redonnerait aux cyclistes de précieux décimètres de largeur de piste. Enfin, le chemin piétonnier qui jouxte le chemin bénéficierait d’un élargissement et d’une surface de promenade plus agréable, si l’on se fie au nombre de piétons qui préfèrent marcher sur l’asphalte de la piste cyclable. La Société de la Rivière Saint-Charles est responsable de l’entretien de ce parc linéaire.

Le corridor côtier

Longeant généralement le fleuve Saint-Laurent, ce corridor est généralement beau et agréable. Mais pas partout ! Sous les bretelles de l’autoroute Dufferin-Montmorency, c’est déprimant. Les « chicanes » à proximité des voies ferrées sont dans un état lamentable : il faut faire du pavage à ces endroits. En plus, le paysage ici est austère et industriel, proximité de la gare de triage oblige, j’imagine. Mais ne serait-il pas possible de verdir cette route ou, du moins, de cacher ces tristes vues ? Cette piste cyclable est empruntée par de nombreux cyclistes locaux ET par des touristes qui ne sont certainement pas enthousiasmés par leur passage.

Créer c’est bien, mais entretenir c’est vital

Plusieurs autres infrastructures cyclables au Québec méritent une bonne dose d’amour. Pour que les cyclistes qui les utilisent déjà continuent de le faire. Et d’envoyer un message clair à ceux qui envisagent de s’y lancer : voyager à vélo, c’est agréable et confortable.

Malheureusement, l’interview n’offre pas d’aussi belles opportunités de photos. Et cela, comme vous pouvez l’imaginer, est important pour de nombreux hommes politiques. Crucial, même. Ils préfèrent donc couper le ruban d’une nouvelle infrastructure, le sourire aux lèvres, plutôt que d’allouer des fonds pour entretenir ce qui existe déjà. J’espère que cela va changer.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Focus sur les PME. BNI Maroc ou comment booster son business avec le Networking, H24info
NEXT La Méditerranée s’expose au MO.CO. Panacée à Montpellier