Les policiers municipaux se mobilisent pour protester contre les conditions d’indemnisation des arrêts maladie des agents du secteur public.
franceinfo – avec France Culture
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Publié le 15/11/2024 13:29
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« On se voit mal intervenir auprès d’agents malades » a déclaré Stéphane Poupeau, président du syndicat national de la sécurité publique (SNSP) vendredi 15 novembre sur France Culture, alors qu’un préavis de grève illimitée parmi les policiers municipaux débute vendredi. Le préavis de grève a été déposé le 30 octobre pour contester les conditions d’indemnisation des arrêts maladie des fonctionnaires, avec un délai d’attente porté à trois jours, contre un actuellement.
“C’est une perte d’environ 200 euros de salaire”figure Stéphane Poupeau. Mais ce qui dérange surtout le délégué syndical, c’est de prétendre à travers cette réforme qu’on peut être un policier malade sur le terrain. « On a des métiers où on est souvent premiers intervenants, on gère des interventions difficiles »il se souvient. “Les policiers municipaux doivent être au maximum de leurs capacités et on se voit mal intervenir auprès des policiers malades qui viennent au service car ils ne peuvent pas se permettre de perdre 200 euros.”
Par ailleurs, le SNSP critique également les déclarations de Guillaume Kasbarian, ministre de la Fonction publique à l’origine de la réforme des arrêts maladie. « En mentionnant que vous souhaitez « faire des économies et lutter contre l’absentéisme », vous sous-entendez que les agents obtiennent des arrêts maladie de convenance, même s’ils sont délivrés par des médecins ! a critiqué Stéphane Poupeau, auteur du préavis de grève illimitée qui débute vendredi. « Les agents peuvent exercer ce droit de grève collectivement ou individuellement. » explique le document.
Les policiers municipaux ont également rejoint le mouvement de grève des fonctionnaires le 5 décembre dans toutes les grandes villes de France.