La toute première station-service hydrogène de Drôme-Ardèche est inaugurée ce vendredi à Valence, notamment grâce au financement de la Région AURA. D’autres suivront à Malatavernes et Aubenas pour créer un réseau sur le territoire.
La toute première station-service hydrogène de Drôme/Ardèche est inaugurée ce vendredi à Valence, à proximité du péage Valence-Sud (mais pas sur l’autoroute). Il sera mis en service au premier trimestre 2025 et coûtera près de 3,6 millions d’euros hors taxes. Si pour l’instant quasiment personne ne fonctionne à l’hydrogène, ce sera le cas d’ici quelques années, car la région Auvergne Rhône-Alpes la subventionne via son plan hydrogène à hauteur de 120 millions d’euros (avec aide européenne).
« La Région s’engage à mettre en circulation 50 bus à hydrogène d’ici trois ans »explique Jean-Christian Beaumont est directeur général d’Hympulsion. « Nous avons aussi des utilitaires, des déploiements attendus, entre 200 et 300 fin 2025. Et après, il y a d’autres partenaires, comme le groupe Ginoux, qui s’est engagé à prendre déjà une dizaine d’autocars. Au moins 5 à 6 devraient arriver en 2025 dans la région, entre Drôme et Ardèche.ajoute-t-il. Les prévisions sont claires : rien que dans la région, 800 véhicules à hydrogène pourraient circuler sur les routes d’ici 2028.
Complémentaire à l’électricité
Valence fera partie d’un réseau de 15 stations à hydrogène au total. « Nous en avons déjà à Chambéry, à Moûtiers, à Lyon-Saint-Priest, à Vénissieux, à Saint-Égrève, à Clermont-Ferrand. Et là, nous avons Valence. En effet, il faut donner la capacité à quelqu’un qui voudrait traverser notre région d’est en ouest ou du nord au sud de pouvoir se recharger en hydrogène. Ce sera le plus grand réseau public, le plus grand réseau de France.» se vante Thierry Kovacs, vice-président chargé de l’environnement à la Région. Ainsi, en 2025, des stations-service ouvriront à proximité de l’A7 à Salaise-sur-Sanne et Malatavernes. Un autre ouvrira également à Aubenas.
Selon lui, l’hydrogène est complémentaire de l’électrique, notamment pour les véhicules longue distance. « Un taxi à moteur électrique ne pourrait pas rouler une journée entière sans se recharger, et il n’a pas le temps de s’arrêter une heure à une borne pour le faire. Pour lui, l’hydrogène a du sens, faire le plein Cela prend cinq minutes et il y a plus d’autonomie. Pour un court trajet entre la maison et le travail, une voiture électrique suffit, mais l’hydrogène est complémentaire..