Les apiculteurs des Deux-Sèvres savent diffuser le savoir

Les apiculteurs des Deux-Sèvres savent diffuser le savoir
Les apiculteurs des Deux-Sèvres savent diffuser le savoir

« Je me souviens d’un châtaignier mort au milieu d’un champ, j’avais 7 ou 8 ans. Les abeilles entraient par un trou, mon père disait qu’il y avait beaucoup de miel dans l’arbre. Mon frère et moi nous sommes rapprochés, nous avons trouvé ça magique. C’était comme un trésor, mais impossible de regarder à l’intérieur. » La fascination pour les butineuses n’a jamais quitté Jacky Moreau. Ce retraité de Boismé possède aujourd’hui une cinquantaine de ruches, avec lesquelles il produit du miel de bocage bressuirais en amateur éclairé », pas question de se substituer aux professionnels ».

Former via les écoles ruchers

Soucieux de transmettre et de partager, Jacky s’est engagé au sein du syndicat des Abeilles des Deux-Sèvres, la plus grande association apicole du département qui compte 650 adhérents. Elle poursuit divers objectifs : promouvoir la pratique à travers des conférences, aider les adhérents à acquérir du matériel à moindre coût et les former à travers des cours en école apicole. Marie-Bernadette Rotureau, Yves Bétard et Jean-Marie Giret accompagnent Jacky dans ses missions d’animation.

Les séances sont organisées de mars à juin, pour des groupes de quinze à vingt membres. Une douzaine d’après-midi, un samedi sur deux, ne sont pas de trop pour dévoiler une partie du secret de la vie des ruches et apprendre à en prendre soin. ” Il s’agit d’une formation de base pour devenir autonome et intervenir si nécessaire. », indique Jean-Marie. ” La dimension pratique ajoute vraiment. Nous ouvrons les ruches aux adhérents », adds Yves Bétard.

Préserver le patrimoine

Car il s’agit aussi d’apaiser les appréhensions et d’observer ces travailleurs acharnés qui exercent sept métiers différents au service d’une reine. ” A chaque fois que j’ouvre une ruche ça me procure une émotion, c’est excitant », témoigne Marie-Bernadette, qui a découvert l’apiculture sur le tard et atteste que la pratique n’est pas genrée. ” On forme un petit groupe qui s’entend bienassure Jacky. Le but de l’association est aussi de rassembler les gens. Cela arrive souvent au magasin . Nous nous entraidons si les ruches doivent être déplacées et nous obtenons des mises à jour sur la santé des essaims.

»

Parce que les apiculteurs sont à l’avant-garde pour porter un regard attentif sur les cycles de la nature. Ils sont conscients de contribuer à préserver un patrimoine menacé par le varroa (acarien parasite), bien sûr, mais surtout par le changement climatique et les traitements dans les champs.

Contact: https//syndicat.beedesdeux-sevres.fr

Entrepôt situé ZA des Herses à Aiffres.

 
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