Face à son tas de betteraves en attente d’être chargé, Pascal Verrièle mesure la faiblesse de sa récolte. Les rhizomes sont insuffisamment développés et la teneur en sucre, qui dépend de l’ensoleillement, est faible. Toutes les cultures de ce céréalier de Dormelles en Seine-et-Marne ont été impactées par les précipitations exceptionnelles de ces derniers mois. » C’est moins de 30 à 35 % pour l’orge d’hiver et le colza., » explique cet opérateur, qui est également secrétaire départemental de la FDSEA. Il n’aura donc aucun revenu cette année. Il est pourtant à la tête d’une exploitation de 210 hectares, soit une superficie trois fois supérieure à la moyenne.
“On ne peut pas tenir longtemps comme ça”, prévient Pascal Verrièle
“Nous ne pouvons pas durer longtemps comme ça » prévient encore Pascal Verrièle. Mobilisé l’hiver dernier notamment sur l’A6 avec d’autres membres de la FDSEA, il est prêt à manifester à nouveau. La FNSEA et JA ont appelé à des actions dès ce vendredi. Une date qui correspond quelques jours avant la tenue du G20 à Rio de Janeiro les 18 et 19 novembre. Les négociations se poursuivent actuellement entre l’UE et les pays du Mercosur et JA craint la signature d’un accord de libre-échange. échange à l’occasion de cette grand-messe des 20 pays les plus riches du monde. Dimanche dernier, Annie Genevard, la ministre de l’Agriculture, a néanmoins réitéré l’opposition de Paris à cet accord, tout comme Michel Barnier ce mercredi.. Insuffisant pour calmer la colère agricole.
“[ Nos adhérents] Je ne veux pas avoir fait tout ce qu’ils ont fait l’hiver dernier pour ne pas avoir quelque chose. Nous pouvons nous mobiliser rapidement », Pascal Verrièle still promises.