Malgré le déclin de l’agriculture biologique, le Puy-de-Dôme parvient à se stabiliser

Malgré le déclin de l’agriculture biologique, le Puy-de-Dôme parvient à se stabiliser
Malgré le déclin de l’agriculture biologique, le Puy-de-Dôme parvient à se stabiliser

À l’échelle nationale, le bio est toujours en difficulté. Ses surfaces agricoles ont diminué tout comme sa consommation. Mais dans le Puy-de-Dôme, il parvient à se maintenir même si le chemin est encore long pour qu’il s’inscrive définitivement dans les habitudes et se maintienne face à l’agriculture conventionnelle.

Thierry est éleveur de vaches allaitantes bio à Sauxillanges dans le Puy-de-Dôme. Son fils aimerait se lancer dans l’élevage de vaches laitières mais une question se pose, quelle agriculture choisir entre biologique et conventionnelle. Le bilan financier n’est pas le même, notamment concernant l’alimentation de l’animal. “Il va falloir être indépendant de la laitière car elle mange plus qu’un allaitement donc il faut réfléchir si ça va marcher ou pas”il explique. C’est surtout par rapport au prix et à ce qu’il nous restera à la fin du mois..

Si le choix est conventionnel, ils devront reconvertir leurs terres en raison des produits utilisés. «Ça fera un peu plus de non-bio. Nous irons jusqu’en 2026 mais à mon avis en 2027 nous ne serons plus bio. Tout deviendra conventionnel, on ne pourra pas faire les deux, ce serait trop facile, il n’y aurait plus de contrôle”confie Marie-Claire Champeix. “Il y a peu d’intérêt économique à être bio et ça nous oblige à payer plus de 800 euros pour le contrôle donc on gagnera au moins là-dessus”.

Au niveau national, en 2023, 54 000 hectares cultivés en agriculture biologique ont été perdus en un an. Mais le département du Puy-de-Dôme semble se porter bien. « Les chiffres sont très parlants. En 2016, nous avions 300 exploitations converties au bio, aujourd’hui, nous en avons 670 donc c’est une belle progression, cela fait environ 8% de la superficie du département »se réjouit Sabine Tholoniat, responsable du bio à la Chambre d’agriculture. « Contrairement à ce qu’annonce l’agence bio sur le territoire national, nous, au Puy de Dôme, sommes forts dans cette stabilisation ».

Dans l’alimentation française, la part du bio est passée de 6,4% en 2022 à 5,6% en 2024. On note une légère hausse dans les ventes directes mais elle diminue dans les grandes surfaces en raison du manque de produits et surtout de la concurrence d’autres labels comme « High ». valeur environnementale ».

« L’État et la FNSEA ont créé un label appelé HVE qui a mis à mal l’agriculture biologique parce qu’il y a des gens qui se sont détournés pour aller vers des produits avec moins de certifications, moins de bonnes qualités. Le bio est le seul label qui certifie que nous n’utilisons pas de pesticides, pas d’engrais chimiques et qui a des impacts positifs sur la biodiversité., déclare Nathanaël Jacquart, président de la Fédération des agriculteurs bio du Puy-de-Dôme. L’agriculture biologique bénéficie d’un soutien limité de l’État malgré les aides financières. Elle est pourtant indispensable face au changement climatique et limite les impacts sur l’eau et les sols.

 
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