Après 15 ans à Marseille, ce couple quitte la ville : “C’est un soulagement”

Après 15 ans à Marseille, ce couple quitte la ville : “C’est un soulagement”
Après 15 ans à Marseille, ce couple quitte la ville : “C’est un soulagement”

Par

Jérémie Attali

Publié le

14 juin 2024 à 10h39
; mis à jour le 14 juin 2024 à 16h23

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Après 15 années passées à Marseille, Pascale et Yves ont pris la décision de quitter la ville et de changer de vie.

Depuis deux mois, ils sont devenus gérants des Gîtes de l’Oasis du Lot, à Payrac, en Occitanie, loin de la tumultueuse cité phocéenne. Pour quelles raisons ? Le couple ne regrette rien et témoigne.

Arrivé à Marseille pour raisons professionnelles

Si Pascale et Yves Ch’ti sont lyonnais, c’est à Marseille qu’ils sont arrivés, en 2009, pour des raisons professionnelles. Verdict, une fois installé ?

Pascale se souvient avoir été marquée « par tous ces gens qui attendaient le bus en maillot de bain, serviette autour du cou, en pleine ville », ou encore, avec plus de scepticisme, par « le Code de la route marseillais, très particulier, qui m’a aussi coûté un accident. Installé d’abord dans le 9e arrondissement, le couple prend ses marques et sait apprécier les beautés locales.

J’ai adoré les Calanques et toutes les balades que j’ai pu y faire. Je me souviens aussi d’avoir profité des nombreux parcs de Marseille : cela me faisait penser à Lyon, une grande ville, mais avec des espaces verts.

Pascale

« Agression » et « incivilité »

Mais la crise du Covid va changer le regard d’Yves sur la ville. « J’ai remarqué que les gens étaient agressifs et encore plus incivils », se souvient-il. La saleté, le règlements de comptes liés au trafic de drogue et leurs dommages collatéraux ont également déplu au retraité, tout comme le changement d’ambiance qu’il a constaté à Saint-Loup, le quartier où ils ont emménagé, en 2011.

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Saint Loup était un petit village fabuleux. J’y ai participé, notamment à titre de président du CIQ. Au début, c’était amusant et occupé. En fin de compte, je voulais plutôt le sauver. Après le Covid, les commerces ont fermé, laissant place à des snacks et des épiceries de nuit ouverts. Cela a réduit la vie de quartier.

Yves

« Le trafic me pesait de plus en plus »

Parallèlement, sa femme ressent elle aussi une lassitude s’installer peu à peu : celle des voyages. «J’étais à 3 kilomètres du travail et avec le temps, c’était de plus en plus longtemps pour y arriver », explique Pascale.

Un jour, il m’a fallu 50 minutes pour aller de Saint-Loup à La Capelette ! Le trafic me pesait de plus en plus. Ensuite, les magasins qui ont fermé les uns après les autres. Le noyau villageois ne fréquentait plus les commerces de Saint-Loup : il y avait des bagarres, on entendait parfois des commentaires, particulièrement adressés aux femmes.

Pascale

Au revoir Marseille, bonjour Lot

Prises ensemble, ces déceptions finissent par provoquer une envie de changement du couple. Cette idée de logement, qui les trottait dans la tête depuis de nombreuses années, s’impose alors comme une évidence. D’autant que lors de vacances en Dordogne, Pascale et Yves sont tombés sous le charme de la région.

Les voici aujourd’hui à la tête des Gîtes de l’Oasis, situés dans le Lot, au cœur d’un havre de paix et de nature. Dans cet écrin de verdure, leur quotidien est radieux. « Nous qui avons j’ai toujours aimé les relations socialesnous ne sommes pas déçus », affirme Pascale.

Peyrac est un village de 672 habitants : ici, tout le monde se salue et tout le monde discute. Grâce aux lodges, nous rencontrons également des personnes différentes, venues des quatre coins de la France. Ce lien social nous convient beaucoup.

Pascale

Les gîtes de l’Oasis du Lot de Pascale et Yves

Pascale et Yves vous proposent deux gîtes en pierres apparentes dans un cadre sublime de tranquillité. L’une peut accueillir huit personnes, les quatre autres ainsi qu’une piscine et un terrain de pétanque sont accessibles à tous. Bientôt, l’Oasis du Lot s’enrichira encore de charmantes Tiny Houses, pour une expérience encore plus unique et intimiste.

Laissez-vous charmer par son histoire, son cadre idyllique et l’hospitalité sincère de vos hôtes !

« C’est un soulagement »

Une amélioration de leur qualité de vie qu’Yves ne nie pas, bien au contraire : « C’est un soulagement, une prise de conscience, du fait quenous pouvons vivre différemmentprofitez de beaucoup plus de choses ensemble, faites mieux avec votre temps », se réjouit-il.

Pour aller courir de Saint-Loup à la Saint-Valentin, il nous fallait parfois 30 ou 40 minutes. Ici, la première petite ville est à 15 minutes. Nous sommes gagnants, nous ne sommes pas isolés non plus !

Yves

Un changement de vie idéal

Heureux, le couple n’a cependant pas complètement abandonné Marseille : ils ont encore de la famille et quelques amitiés. Mais ils ne regrettent pas leur choix : « Nous y sommes retournés récemment et nous étions très contents… Mais nous étions aussi contents d’en repartir ! »

Leurs enfants, eux aussi, apprécient de plus en plus les lieux au fil de leurs visites. « Ils viennent même nous voir plus qu’à Marseille, sourit Pascale. Un changement de vie idéal, en somme.

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