Le Chaumont VB 52 Haute-Marne a raté ses débuts en Ligue des champions en s’inclinant face à Lunebourg, mercredi 13 novembre (3-2), dans un match qu’il avait pourtant en main. Trop facilement impressionnés, les Cévebistes doivent vite corriger ce trait de caractère.
Que pouvait-il se passer à Chaumont VB 52 Haute-Marne quand en moins d’une heure de jeu, les Cévebistes obtenaient cinq balles du deuxième set (24-19), après avoir facilement remporté le premier ? Rien de grave, à condition qu’il continue à contrôler le jeu adverse comme il le faisait jusque-là. Sauf que de l’autre côté du filet, comme dans les tribunes de la LKH Arena, il n’était pas encore temps d’abandonner.
Les Haut-Marnais en ont eu une première illustration sur les services du central Torwie, qui a contraint Silvano Prandi à prendre un temps mort technique, alors que son équipe venait de gâcher quatre occasions pour conclure le deuxième acte. Un « coaching » gagnant qui a mis fin au succès du joueur de Lunebourg dont le dernier service est sorti des limites du terrain (23-25).
Une aventure était à prévoir dans le camp du Haut-Marne. Sauf que côté local, ce sursaut sonnait comme un signal d’alarme. Dès lors, le match prend une toute autre tournure. Les Allemands ont gagné en lucidité dans tous les domaines de jeu, du service au « blocage/défense », quand les attaquants se sont soudain voulus plus réalistes, à l’image du « pointu » Canadien Xander Ketrzynski, silencieux tout au long du premier set, puis inarrêtable par la suite…
La troisième manche remportée sur le fil par Lunebourg (26-24) s’apparente à un premier signal d’alarme pour le collectif Cévebiste. La victoire suivante dans la grande largeur (25-19) est devenue une alerte urgente pour le CVB 52, qui n’allait pas se remettre de ces deux coups de massue.
Dans une ambiance extraordinaire
Au tie-break, les visiteurs, menés derrière la rotation (8-6), revenaient dans la course (8-9) mais allaient rater deux ballons essentiels : une contre-attaque de Mathis Henno « hors ligne » et un faute du filet par Joseph Worsley lors d’une offensive ratée de Lunebourg. La chance de Chaumont était passée et les Lunebourgeois pouvaient laisser éclater leur joie et communier avec leur formidable public, eux qui n’avaient jamais cessé d’y croire ensemble.
Une leçon d’abnégation sur le terrain et de classe dans les tribunes où les 3 000 spectateurs, magnifiquement menés par l’hôte du club, n’ont eu de cesse d’encourager leurs favoris, y compris lors d’une première partie de match pourtant mal engagée. Une ferveur qui ne se dément jamais, sans aucun sifflet dirigé vers l’adversaire pour tenter de le distraire : la simple envie d’accompagner son équipe dans la bonne humeur qui ne se dément jamais.
Côté cevéb, la soupe aux grimaces était d’actualité au coup de sifflet final. Conscients d’avoir raté une belle occasion de débuter la Ligue des Champions par un succès de prestige, les hommes de Silvano Prandi ont péché par manque de régularité, par incapacité à rebondir dans les moments difficiles : symboles d’une équipe jeune et encore trop facilement impressionnable.
Un paramètre qu’il est encore temps de corriger dans les prochaines semaines, mais sans trop tarder non plus…
Laurent Génin
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