Julien Bourçois, responsable qualité du groupe Safe Metal, explique quee « le traitement thermique consomme beaucoup d’énergie », qu’il s’agisse d’électricité ou de gaz. En 2019, l’entreprise a choisi de créer un “gestion de l’énergie”. Le point clé : cartographier les consommations pour déterminer les principaux usages et prendre des mesures. Plusieurs actions ont depuis été mises en œuvre : l’automatisation des fours pour qu’ils soient chargés en continu, « afin d’optimiser la consommation ». Cela a permis d’économiser 150 tonnes de CO₂ en 2024, explique-t-il. Deuxième action : l’installation de brûleurs à auto-récupération, permettant de récupérer du gaz et de réaliser une économie de 20 % sur la consommation. Le projet sera finalisé en 2025. Troisième chantier : l’installation de panneaux photovoltaïques dans le parking Colombier-Fontaine, un chantier qui sera réalisé d’ici un an.
Du côté de Framatome, au service du nucléaire civil et de la défense, la question de la consommation énergétique était peu abordée avant 2022. Adeline Lajoie, responsable de l’excellence opérationnelle et de l’énergie, explique que l’entreprise exploite 14 fours à gaz, pour chauffer des pièces modélisées pendant des séquences de cinq à dix cycles. Elle admet : « Personne, à part le comptable qui traitait les factures, ne savait comment nous consommons le gaz jusqu’à ce qu’ils menacent de nous couper le courant. » L’entreprise s’y intéresse en 2022. « C’est là que j’ai adopté le plafond énergétique. » Plusieurs actions ont été entreprises depuis : instrumentation des outils pour réaliser des mesures de consommation, changement d’outils pour optimiser les performances, passage à l’électrique, nettoyage des machines pour éviter le gaspillage, étude de récupération de chaleur résiduelle. Un audit est actuellement en cours pour approfondir les différents modes opératoires possibles pour décarboner.
Après ces interventions, plusieurs partenaires institutionnels et bancaires, comme l’Ademe, la Banque des Territoires, Bpifrance et la Région, ont présenté leurs dispositifs d’accompagnement et d’accompagnement pour décarboner votre entreprise. Les industriels ont pu interagir directement avec ces acteurs pour analyser les solutions financières et techniques possibles dans la région. La réunion visait notamment à renforcer les liens entre constructeurs et fournisseurs de solutions. J’espère que cela aura suscité quelques idées.