Par
Manon Le Yan
Publié le
14 nov. 2024 à 17h56
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Automne 1984le tournage de film Poulet au vinaigre de Claude Chabrol investit Forges-les-Eaux pendant sept semaines. Marianne et François Vicaire, habitants de la commune, se souviennent.
Forges-les-Eaux filmé par Chabrol dans toute la ville
« Ce tournage a mobilisé beaucoup de extras. Nous étions nous-mêmes dans le film. Un appel est paru dans La Dépêche», se souvient Marianne.
Quarante ans plus tard, le souvenirs sont intacts, en écoutant leur histoire, on aurait l’impression de remonter le temps.
Plusieurs lieux emblématiques de la ville est apparu dans le film comme le Château d’Épinayl’église, la poste, le Place Brevière, Cette feuillele Dauphin (cinéma de l’époque) et bien d’autres qui Forges et Forgeons savoir reconnaître.
Dans Poulet au Vinaigre, les habitants de longue date de Forges-les-Eaux remarqueront que La Poste, dans la parcelle, a retrouvé son emplacement d’origine où se trouve aujourd’hui le salon « Actuel coiffure ».
Les Forgions ont retrouvé leur ville à l’écran. Il n’y avait aucun anachronisme.
«Nous étions un cinquante confiné dans le sous-sols de folie. Nous avions j’ai attendu tout l’après-midi tirer le soir. Juste à côté de nous il y avait un grand buffet. On nous avait demandé de ne pas le heurter ! », se souvient François.
” Progressivement, certains sont partis même si nous étions payés en fin de journée. Le tournage s’est terminé à 2 heures du matin ce jour-là », ajoute Marianne.
Mais pourquoi cette attente interminable ? Simplement pour que le la pluie s’arrête. C’est ne pas bien connaître le ciel normand. Car après de longues heures d’attente, la pluie s’est intensifiée.
« Sur l’image, on ne voit même pas qu’il pleut », remarque François.
« Quand nous avons tourné la scène quittant la messe, il y avait beaucoup de Forges. Nous étions rassemblés dans nos habits du dimanche, avec la pluie, c’était fastidieux », constate Marianne : « en plus, tu me vois, je porte une robe rouge ! « .
Parmi les Forgions qui jouaient leur propre rôle, une seule d’entre elles avait un rôle important.
« Madame Le Faou a joué le la femme du notaireexécuté par Michel Bouquet », note François. « On voit aussi le mécanicien de l’époque qui remorque une voiture avec sa dépanneuse », ajoute-t-il.
Le couple se souvient du bonne ambiancequi régnait sur la commune pendant le tournage.
Les acteurs et la mise en scène se fondaient à Forges-les-Eaux, on les retrouvait au café ou dans la rue.
« Ça a aussi fait bouger les gens sur place, on sympathisait les uns avec les autres. Le tournage lui-même n’était pas trop protégé.
L’acteur Jean-Claude Bouillaudqui a joué le rôle de Gérard Filiolavait confié à Marianne et François qu’il venait enfant, à Forges-les-Eaux, chez sa tante qui vivait rue Abbé Féret. “Il était content de revenir, il disait que la ville n’avait pas trop changé depuis son enfance.”
Des effets spéciaux plus grands que nature
Pendant le tournage, une scène a failli se transformer en drame . C’est le descendant de la famille Montalent qui l’a dit à François.
« Dans le film, il y a un feu dans une maison. Pour tourner cette scène, ils ont dû simuler un incendiedans la propriété qui se trouve juste à côté du casino. Mais le feu était sur le point de se déclarer réellement dans toute la maison ! « .
Heureusement, plus de peur que de mal.
C’est une discipline particulière d’être acteur.
« Un tournage est très mystérieuxon a l’impression qu’il n’y a pas de logique. Les scènes sont tournées et montées, comme un puzzle», explains François.
Claude Chabrol décrit par François et Marianne comme charmant et gourmand, amoureux de la bonne chère, s’attache à la région.
Dans 1990le directeuret son équipe se sont rendus à Fry pour le tournage de Madame Bovaryavec Isabelle Huppert.
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