Soutenue par le conseil départemental, la semaine des droits de l’enfant se tiendra dans le Gard du 20 au 29 novembre 2024.
“Préparer l’avenir, c’est croire en notre capacité à le faire ensemble», débute Philip Seraphimides, président du comité Unicef Languedoc-Roussillon lors de la conférence de presse de présentation de la semaine des droits de l’enfant. “C’est pourquoi cette semaine dans le Gard est si importante pour mettre en lumière le travail commun de toutes les associations qui visent à protéger, préserver et défendre les droits de l’enfant..» Un travail qui se traduit par une programmation riche pour cet événement organisé du 20 au 29 novembre 2024, soutenu par l’association Défense Internationale de l’Enfance (DEI) du Gard et coordonné par le Conseil Départemental. Mais aussi un travail qui s’efforce de faire respecter »les quatre principes fondamentaux des droits de l’enfant» a rappelé Délie Muller, président de la DEI : « non-discrimination, priorité donnée à l’intérêt supérieur de l’enfant, droit de vivre, de survivre et de se développer, respect des opinions et de la parole de l’enfant. Nous sommes encore loin des engagements pris en 1989.» C’est-à-dire depuis l’adoption par les Nations Unies de la convention internationale relative aux droits de l’enfant (Cide). Au total, un collectif de plus de 27 associations locales est engagé dans ce combat aux côtés du département qui, à travers l’Aide à l’enfance (ASE), prend en charge et accompagne près de 4 000 enfants.
Des animations dans tout le Gard et un forum des enfants
La programmation s’articule autour d’animations à destination des écoles et des centres de loisirs, mais aussi du grand public avec théâtre, café et atelier parents-enfants, projections de films, expositions, tables rondes, conférences. Cette année surtout, « Le forum des enfants », qui se tiendra sur la rive droite du Pont-du-Gard le mercredi 20 novembre, lancera les festivités et sera l’occasion de célébrer le 35e anniversaire de la convention internationale. Ateliers pédagogiques, contes, ludothèques, jeux, yoga, musique rythmeront cette journée.
Pour le reste, des animations seront organisées sur les communes de Nîmes, Aigues-Mortes, Redessan, Saint-Christol-lez-Alès, Saint-Privat-des-Vieux, Uzès, La Calmette, Barjac, Alès et Anduze. L’Université de Nîmes – site Vauban – sera présente et accueillera des tables rondes sur les droits et la protection des enfants placés ainsi qu’une conférence le 28 novembre de Claude Ardid, journaliste et auteur qui a passé deux mois en immersion dans le milieu des mineurs marseillais. brigade.
Enfin, la projection du film « Los lobos », au cinéma Le Capitole d’Uzès clôturera cette édition 2024. Deux enfants, Max et Léo, sont contraints par leur mère, après avoir quitté le Mexique, d’apprendre l’anglais. ils veulent réaliser leur rêve : aller à Disneyland. Un rêve qui n’est certainement pas réservé à ces seuls enfants.
Les jeunes pris en charge, mis en lumière
Cette année, le département a souhaité mettre en avant les jeunes confiés à l’ASE afin de briser les stéréotypes qui collent souvent à ces enfants et montrer comment ils ont réussi à surmonter les difficultés. Comment ? En organisant une journée spécifique d’échanges réservée aux professionnels le 27 novembre et en réalisant des films sur plusieurs jeunes qui seront diffusés sur Facebook et le site du conseil départemental à partir du 28 novembre. Elyas Lyoubi, 21 ans, actuellement accompagné vers l’autonomie, fait partie des eux. A travers des images, il raconte son parcours, ses émotions, la façon dont il a vécu son enfance avec son placement dans trois familles d’accueil depuis l’âge de 5/6 ans ainsi que les adaptations et difficultés psychologiques qui ont découlé de ces changements. décisions de justice successives et incertaines. “Quand je regardais les gens qui menaient une vie normale, je ne me reconnaissais pas dans ces gens-là.« Réussir son brevet avec mention »a été le grand déclencheur« . “C’est là que j’ai compris que je pouvais avoir des projets« . Après avoir réalisé un CAP agricole pour devenir palefrenier, il se rend compte que l’avenir dans ce domaine est difficile et réaliser un trail de 44 km en août 2023 lui donne envie d’aller plus loin dans le domaine sportif.Aujourd’hui, je travaille temporairement et en même temps, je fais ma formation. J’ai signé un contrat semi-professionnel chez ACMS à Alès.» Un jeune qui a ainsi trouvé des projets et qui termine par : «Si je pouvais remonter le temps, je dirais à l’enfant que j’étais tu es capable. La première force motrice de la vie est de croire.“
