Les partisans israéliens ont été pourchassés et battus dans les rues de la capitale néerlandaise, attaques qui ont fait entre 20 et 30 blessés et suscité l’indignation dans de nombreuses capitales occidentales. Avant le match, les supporters du Maccabi ont scandé des chants anti-arabes et ont brûlé un drapeau palestinien sur la place centrale du Dam.
Surveillance des lieux de culte
Les autorités françaises ont cependant catégoriquement exclu d’abandonner le match, ou de le transférer comme l’a fait la Belgique en septembre.
« Certains réclament le déplacement du match France-Israël. Je ne l’accepte pas : la France ne se retient pas car cela équivaudrait à abdiquer face aux menaces de violences et face à l’antisémitisme », a écrit vendredi le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau sur X.
Israël a exhorté ses supporters à éviter de se rendre au Stade de France dimanche, mais selon une Source policière, une “centaine de supporters israéliens” seraient présents.
« Évidemment, je leur dis de venir. Toutes les conditions de sécurité sont garanties dans les transports, à l’entrée du stade, pendant le match. Je veux donc être à la fois rassurant mais très ferme à la fois. Pour ceux qui veulent créer des problèmes, la réponse des forces de sécurité intérieure sera extrêmement ferme”, a déclaré jeudi le préfet de police Laurent Nuñez sur France Info.
Outre la police, environ 1 600 agents de sécurité seront également mobilisés au Stade de France et le RAID, unité d’élite de la police nationale, participe à la sécurité de l’équipe israélienne, enfermée dans une bulle depuis sa création. arrivée en France lundi.
Les autorités entendent sécuriser les lieux de culte et les communautés juives à Paris et en proche banlieue, selon une note de la préfecture de police (PP) consultée par l’AFP.
Le PP appelle également la police à accroître la vigilance dans les endroits où pourraient se rendre les “supporters (de la sélection israélienne)” à la Porte Maillot, dans les “restaurants casher des 16e et 17e arrondissements” de la capitale ainsi qu’à Levallois-Perret. .
Les autorités craignent également “des rassemblements de jeunes issus des zones sensibles voisines et la commission d’actes criminels contre la population et/ou de troubles à l’ordre public”.
Un stade qui sonnera vide ?
L’enceinte Saint-Denis (80 000 places) paraîtra cependant particulièrement vide puisque seuls 12 000 à 25 000 spectateurs sont attendus.
Il s’agit donc du plus faible nombre de spectateurs de l’histoire de ce stade (36 842 spectateurs pour France-Nouvelle-Zélande en 2003).
La tribune d’honneur sera toujours bien remplie. Le président Emmanuel Macron sera présent, pour “envoyer un message de fraternité et de solidarité après les actes antisémites intolérables qui ont suivi le match d’Amsterdam”, selon son entourage.
Selon différents médias, ses deux prédécesseurs, Nicolas Sarkozy et François Hollande, ainsi que le Premier ministre Michel Barnier seront présents au match.
Seuls les drapeaux français et israéliens seront autorisés dans le stade et les banderoles palestiniennes seront interdites, tout comme les « messages politiques », a indiqué Laurent Nuñez. Tout autre drapeau, même celui des régions françaises, sera interdit, a indiqué une Source policière.