Il s’agit d’un projet qui s’inscrit dans le programme gouvernemental, qui vise à ouvrir 15 000 nouvelles places de prison d’ici 2027. Objectif : atteindre ainsi 75 000 places disponibles, selon le ministère de la Justice. Pourtant, la construction d’une nouvelle prison à Magnanville (Yvelines) est loin de faire l’unanimité. D’autant qu’il doit être installé au milieu des habitations, sur des terrains agricoles, et à proximité d’un établissement scolaire, rappelle Europe 1 .
« J’ouvre les volets, je suis devant une prison. Il y a un problème, ce n’est pas possible » explique un habitant, inquiet de cette future construction. Une inquiétude qui concerne particulièrement ses enfants, qui vont seuls à l’école. «C’est pourquoi nous avons choisi cet endroit pour vivre» ajoute-t-elle.
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Une rencontre demandée avec le ministre de la Justice
D’autres craignent les changements qu’apportera cette prison : « La police sera de garde, il y aura aussi tout ce qui implique la livraison de produits illicites, tout ce qui générera autour d’elle un mouvement de population. Encore une fois, juste à côté d’une école” un autre résident s’inquiète à la radio.
La mairie pointe également la disparition de 20 hectares de terres agricoles mais aussi des risques d’inondation dans les communes situées en contrebas. Le maire Michel Lebouc explique que les citoyens souffriront inévitablement d’une telle construction : « il y a une nuisance visuelle. Une maison d’arrêt est éclairée 24h/24 et 7j/7 avec des projecteurs”. Il a demandé un entretien avec le garde des Sceaux, Didier Migaud, et a rappelé que 23 propositions alternatives avaient été faites au gouvernement, mais toutes avaient été refusées.