le souvenir des fusillés au bois de Boulogne toujours présent

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le souvenir des fusillés au bois de Boulogne toujours présent

Par

Sébastien Comète

Publié le

14 juin 2024 à 10h21

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C’est une tragédie comme beaucoup de maquisards l’ont vécue au printemps 1944. Alors que les forces alliées foulent le sol normand le 6 juin, un enthousiasme excessif s’empare de l’intérieur des forces françaises, bientôt rejointes par une jeunesse sentant la victoire toute proche. Le 10 juin, le général Koenig s’exprimait même sur Radio Londres, appelant la résistance « à ralentir le plus possible la guérilla », en raison des représailles qui frappaient les civils et les résistants.

Première collision à Candresse

Dans les maquis autour de Dax, entre Candresse et Téthieu, entre 50 et 100 maquisards dirigés par Léon des Landes (Léonce Dussarrat) et Édouard Callian, subira l’attaque massive de l’armée nazie. Le dimanche 11 juin, vers minuit, dans la commune de Candresse, un affrontement a eu lieu entre des feldgendarmes et un groupe de résistants revenant d’un sabotage. En résumé : deux Allemands morts. La réponse s’annonce violente du côté de l’occupant.

C’est avant tout Jean Capdeboscq (31 ans) et Jacques Dumas (20 ans) qui sont faits prisonniers. Un troisième, le frère de ce dernier, grièvement blessé à la mâchoire, s’est réfugié dans une ferme voisine et sera ensuite évacué vers Goos pour y être soigné. Vers 9 heures du matin, une force importante investit le bois de Téthieu, emplacement du principal camp de la résistance. Selon le Centre pédagogique landais pour la Résistance et la Déportation, « une importante force allemande (Léon des Landes parle de 700 ou 800 hommes, avec half-tracks, canons, mitrailleuses, mitrailleuses, etc.) investit les bois. Les Allemands ont installé des mortiers sur la rive gauche de l’Adour et patrouillent avec des chiens afin de couper toute retraite. »

Cette lutte inégale pousse les dirigeants au retrait général, non sans faire sauter le dépôt de munitions du camp avant de prendre la fuite. Une explosion qui va semer la confusion chez les ennemis et qui profitera aux résistants dont la majorité parvient à évacuer. Trois résistants sont exécutés sommairement, Gaston Daleau (44 ans), Eugène Moreau (53 ans) et Léon Labat (36 années).

Ce dernier sera macabrement défilé dans les rues de Dax : « vers 18h30, une voiture amphibie allemande Volkswagen, sur laquelle sont sécurisés les corps des trois victimes du Bois de Téthieu, les traînant sur le bitume, traverse toute la rue. Dax pour se rendre à la morgue de l’hôpital, précédé d’un side-car.

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Les quatre hommes chantent la Marseillaise

Deux autres guérilleros, Charles Bouzats (48 ans) et André-Anne (20 ans) sont faits prisonniers par les Allemands, ce qui porte à quatre le nombre de prisonniers. Ces derniers avancent inexorablement vers leur fin. Le 12 juin, elles ont été présentées devant un conseil de guerre dans les locaux du Collège des Jeunes Filles de Dax. Refusant de donner les noms des dirigeants, ils furent finalement condamnés à mort.

En septembre 1945, un hommage est rendu aux victimes de la bataille de Téthieu et aux fusillés du bois de Boulogne. (©Archives CPRD)

A l’aube du 13 juin, ils sont transportés au Bois de Boulogne. Debout près de l’Adour, les quatre hommes chantent la Marseillaise, avant que les canons ne les fassent taire. « Ils ont crié la France en tombant » comme l’écrivait Louis Aragon.

Les Allemands exigeront qu’ils soient enterrés dans une fosse commune et sans cérémonie. Finalement, avec les morts de la bataille de Téthieu, ils seront inhumé au cimetière Saint-Pierre.

Sources:

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